3x3 = 2 !

3x3

CNOSF/KMSP

3 x 3

Qu’importe les mathématiques, vive l’irrationnel ! La première médaille du basket 3x3 français aux JO, en argent, aura été conquise à l’issue d’un parcours échevelé, où cette jeune équipe aura démontré sa capacité à renverser des montagnes.

 

Mais d’où vient cette médaille ? De loin, assurément. De Debrecen, peut-être. C’est là-bas, en Hongrie, lors du dernier tournoi de qualification olympique programmé, le 19 mai, que l’équipe de France masculine de basket 3x3 avait arraché son billet pour Paris, sur deux victoires successives au buzzer face à l’Allemagne puis la Mongolie – on se souviendra longtemps de ce tir à deux points de Timothé Vergiat à 19-19. Les grands débuts de nos Bleus sur la scène olympique ont été du même acabit. Aussi angoissants qu’exaltants. Après quatre défaites en six matchs de groupe, leurs Jeux n’étaient plus très loin de s’arrêter. Tout devait se jouer sur un match « à la vie à la mort, qu’on doit gagner pour ne pas avoir à faire de calculs », dixit Lucas Dussoulier. Écarter la Chine afin de s’éviter effectivement calculs d’apothicaire et nœuds au cerveau pour savoir qui resterait en rade entre Français, Polonais et Américains : telle était la mission des joueurs de Karim Souchu. Leur destin toujours en main, les Français la remplissaient aisément aux dépens de Chinois déjà éliminés (21-12)… mais, qualifiés in extremis pour le play-in, nos rescapés y récoltaient un chemin pavé d’embûches.

 

Et c’est là que leur tournoi a basculé. C’est un grand classique du sport. La conviction du miraculé, le relâchement de celui qui pourrait ne plus être là, la chape de plomb qui s’envole après avoir évité la « contre-perf » tant redoutée… Autant de mystérieux ressorts qui, soudain, permettent de débuter une autre compétition, aux antipodes des rencontres initiales. « Je pense que ça nous a clairement enlevé un peu de pression, vu qu'on ne nous attendait plus, estime Jules Rambaut. On avait juste à prouver à tout le monde qu'on était capables de jouer. On a réussi à développer des choses hyper intéressantes. Et d'avoir un public aussi incroyable nous a boostés et nous a permis de mettre un peu de pression sur les épaules des autres. »

 

Les champions du monde ? Terrassés. Les champions olympiques ? Balayés !

 

Les adversaires de nos Bleus auront d’ailleurs été aux premières loges pour se rendre compte qu’ils n’affrontaient plus la même équipe. La Serbie, nation n°1 mondiale, lauréate de six des huit éditions de la Coupe du monde, qui les avait battus 16-19 en poules ? Terrassée 22-19 par la bande à Jules Rambaut pour s’ouvrir, dans une ambiance nocturne indescriptible, les portes des demi-finales ! Franck Seguela, seul rescapé du quatuor argenté aux Mondiaux de 2022, sentait bien que quelque chose se mettait en place : « Est-ce que c’est le moment d’une bascule, je ne sais pas. Mais j’ai hâte d’être à demain ! »

 

Le lendemain, c’était une autre revanche en vue, face cette fois à la Lettonie, championne olympique en titre, qui les avait coiffés au poteau, 20-22 en poules. Et là aussi, le match à élimination directe ne racontait pas la même histoire qu’en phase de groupes, nos Bleus balayant leurs adversaires sous le cagnard d’un après-midi de mois d’août comme Paris les affectionne, 21-14 ! La bande d’un Lucas Dussoulier au four (9 points) et au moulin (7 rebonds) était métamorphosée et qualifiée en finale olympique, la première de la France dans cette jeune discipline, trois ans après la quatrième place des filles à Tokyo.

 

« On revient de très loin. On est allés chercher une ‘qualif’ compliquée, on a gagné des matchs de fous furieux. »

 

Restait la dernière marche, un match pour l’or à disputer face aux Pays-Bas, outsiders récurrents comme eux, jamais titrés mais vice-champions du monde 2018 et bronzés européens il y a deux ans. Accessoirement, véritable fil rouge de cette semaine olympique, on continuait à solder les comptes puisque eux aussi avaient battus nos Français en poules, plutôt sévèrement (13-20). Mais sous les yeux du gotha du basket continental (Dirk Nowitzki, Céline Dumerc) et portés par leur public en transe, saturant la place de la Concorde, les Bleus ne sont pas passés loin d’aller au bout de leur conte de fées des playgrounds. Brièvement menés de trois points (4-7, 5’’35), ils restaient à portée de tir et passaient même devant les Oranje à 2’’40 de la fin (12-11).

 

Tenant cet avantage jusqu’à 30 secondes du terme, ils encaissaient l’égalisation du « clutch player » adverse, Worthy de Jong, au buzzer (16-16). Le même De Jong qui se chargeait de les coiffer au poteau en prolongation, d’un shoot à deux points, là encore sur le gong (17-18). Dénouement cruel qui ne gâche rien au parcours de nos Bleus. Une grande équipe s’est révélée à elle-même à Paris. « Ce qu'on a fait, c'est quand même grand, a bien conscience Timothé Vergiat. Je crois qu’on réalisera encore plus demain et dans les jours qui arrivent. On revient de très loin. On est allés chercher une ‘qualif’ compliquée, on a gagné des matchs de fous furieux. C'était un tournoi super long, on est cuits mentalement, physiquement. On va profiter. » « C’est un truc de fou, abonde Franck Seguela. Cela a été un parcours tellement rocailleux. J’espère qu’on a fait kiffer les gens. »

 

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