Bouyer et Jandard se jettent à l’eau

CNOSF/Presse Sports

Ils sont une chance réelle pour le plongeon français de ramener sa première médaille olympique depuis 1952. Zoom sur Jules Bouyer et Alexis Jandard, engagés ce vendredi au tremplin synchronisé à 3 m.

 

« J’ai glissé, chef ! » Alexis Jandard avait fait le buzz, à son corps défendant, lorsqu’il avait été filmé en avril dernier en train de trébucher du plongeoir du haut duquel il s’apprêtait à se produire à l’occasion de l’inauguration du centre aquatique olympique de Saint-Denis. Une prise de lumière involontaire à laquelle le plongeur avait réagi, plein d’autodérision, dans un message vidéo tout aussi viral sur les réseaux sociaux, commencé en faisant référence au film « Mais où est donc passée la 7e compagnie ? » : « Sachez une chose, c’est que j’ai glissé… » avait-il ainsi imité Jean Lefebvre dans sa réplique culte. Avant de poursuivre : « Non, je n’ai pas glissé mais j’ai une petite faiblesse sur la jambe et ça m’a fait chuter. J’ai chuté devant le Président, j’ai chuté devant la France entière. Je reçois des messages de la France entière. Mais amusez-vous, c’est le moment de me vanner, parce que… Parce que là, franchement, je mérite de ‘ouf’ ! » Et de pouffer de rire pour conclure cet épisode qui, l’air de rien, aura aussi apporté un immense coup de projecteur à sa discipline.

 

 

Maintenant, il ne s’agirait surtout pas de réduire Alexis Jandard à un gadin. Quand il ne glisse pas devant « la France entière », il est même plutôt du genre à ne pas se louper et à accumuler les podiums. Double médaillé européen en individuel (2023, argent à 1 m et bronze à 3 m), médaillé d’argent mondial par équipes mixte (2022, avec Jade Gillet), il forme en particulier depuis quelques temps un tandem qui compte à l’international avec Jules Bouyer, son cadet de cinq ans (27 et 22 ans respectivement). Les deux plongeurs restent ainsi sur deux médailles de bronze au tremplin synchronisé à 3 m en 2023, tour à tour aux championnats d’Europe puis surtout, dans un sport sur lequel règnent sans partage Asiatiques et anglo-saxons, sur la grande scène des Mondiaux.

 

 L’objectif est de rapporter une médaille 

 

De quoi alimenter des ambitions légitimes au sein d’une équipe de France de plongeon sevrée de médaille aux Jeux olympiques depuis Mady Moreaux, argentée à Helsinki en… 1952 ! Clémence Monnery, directrice des équipes de France de plongeon, accorde ainsi « une vraie chance de médaille » à un duo fort « du mental, de la technique et de la qualité des plongeons pour aller chercher un podium ».

 

Les deux intéressés en sont également convaincus. Pour Jandard, qui avait déjà participé aux Jeux de Tokyo (16e en individuel), la feuille de route est claire : « Une première participation aux JO pour découvrir, et puis sur la deuxième, l’objectif est de rapporter une médaille. » Novice, Bouyer est prêt à le suivre « les yeux fermés. Avec Alexis, on se connaît bien. Notre grande force est la confiance sur la planche. J'ai confiance en lui. Et lui également, c'est ça qui fait que l'affaire fonctionne bien. La connexion qu'on a sur la planche est assez impressionnante. » C’est l’heure pour eux d’en mettre plein la vue au public... et, qui sait, d’à la fin offrir aux caméras les images de deux plongeurs radieux sur un podium olympique.

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