FOJE d’hiver de Bakuriani, J4 : le ski de fond… à fond !

Il ne manquait que l’or au ski de fond français dans ce FOJE 2025 : c’est chose faite grâce à Gaëtane Breniaux. Anouchka Neuville et Gaspard Cottaz y ont ajouté du bronze, portant à cinq le nombre de médailles du groupe ski de fond à Bakuriani. Au total, l’Équipe de France en est déjà à 12 podiums dans ce festival, dont quatre titres.

Ski de fond : le triomphe du collectif

Il y a deux jours, sur le classique, elles avaient terminé deuxième et quatrième. Gaëtane Breniaux et Anouchka Neuville ont chacune gagné un rang sur l’épreuve skate (7,5 km) ce jeudi, pour s’octroyer l’une son premier titre dans ce FOJE 2025, l’autre sa première médaille. Il convient en outre, pour appréhender ce tir groupé à sa juste mesure, d’ajouter Lucile Coutaz, 4^e à l’arrivée, tant la championne du jour la crédite en partie de son succès : « Au deuxième tour, j’étais avec Lucile et franchement elle m’a beaucoup aidée. Elle m’a tiré vers le haut et je pense que grâce à elle j’ai pu accélérer et tenir. On s’est beaucoup aidées toutes les deux à monter et à réaliser nos performances respectives aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir un peu ralenti au dernier tour mais ça l’a fait. »

Sa dauphine, la Suédoise Malva Nisen, titrée sur le classique il y a deux jours, ne lui reprend en réalité que trois secondes dans le final, la fondeuse du Prémanon ski club conservant sur la ligne 12’’ de marge pour intervertir leurs places par rapport au classique (20’48’’8 contre 21’01’’2). « Franchement, c’est une semaine de rêve, soufflait-elle. Je suis d’autant plus contente que je ne pensais pas faire une médaille d’or sur du skate. J’ai plus de facilités sur le classique, justement. Mais ça montre que même en étant mal au tout début de la saison, en ayant été malade cet été, si on y croit et qu’on travaille dur, on peut y arriver. »

« Nous sommes toutes globalement contentes de notre course, donc on peut d’autant plus savourer ce moment ensemble » - Anouchka Neuville

Derrière les deux skieuses ayant dominé cette première partie de FOJE, Anouchka Neuville a de son côté décroché une médaille de bronze au doux goût de revanche, après avoir manqué la boîte pour dix secondes sur le classique : « Ma quatrième place il y a deux jours était frustrante donc ça fait plaisir de pouvoir monter sur le podium cette fois », souriait à l’arrivée notre porte-drapeau à la cérémonie d’ouverture de ce festival. Elle était d’autant plus satisfaite que « je n’avais pas forcément les jambes, dévoilait-elle. Ça a été une course difficile, au mental. On nous avait bien prévenus que la piste ne laisse pas vraiment de temps de repos. Il y a une bonne partie montante et, sur la partie descendante, il faut bien appuyer dans les virages. Il fallait donc bien gérer son effort. »

Et le chrono a cette fois basculé de son côté, la sociétaire du Ski club nordique du Pays Rochois s’adjugeant la troisième place pour deux secondes devant la troisième Française, Lucile Coutaz (21’13’’8 contre 21’15’’9), dans une sacrée démonstration d’équipe… et d’esprit d’équipe, aussi : « Nous sommes toutes globalement contentes de notre course, donc on peut d’autant plus savourer le moment toutes ensemble, » savoure Anouchka. De retour sur les skis après avoir été malade, Pom’ Rives termine quant à elle 23^e (22’37’’2).

« Bien sûr on veut toujours plus haut, un métal toujours plus doré, mais cette médaille est un bel objectif rempli » - Gaspard Cottaz

On prend les mêmes et on recommence, de manière encore plus fidèle, du côté des garçons : comme mardi, l’Italien Daniel Pedranzini est premier (23’46’’2), le Finnois Topias Vuorela deuxième (24’13’’6), et un Français troisième. Mais cette fois, après Victor Lafrasse il y a 48 heures, c’est au tour de Gaspard Cottaz de goûter au podium (24’27’’9), lui qui avait fini 6^e sur le classique. « C’était bien dur mais cool, sur mon format préféré, débriefe-t-il. Je suis parti plutôt prudemment pour ne pas faire la même chose qu’avant-hier, où j’avais craqué dans le dernier tour. Puis j’ai accéléré au fil des kilomètres pour ‘‘envoyer’’ à la fin. » Et ainsi coiffer le Slovène Tine Sporn (4^e en 24’32’’1), lui reprenant 15 secondes dans le dernier quart de ce 10 km.

Un an après une quatrième place aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Gangwon – assortie d’une médaille d’argent en relais mixte – et une semaine à peine après un huitième rang aux Mondiaux juniors, le fondeur du Ski nordique d’Oisans confirme jouer les premiers rôles parmi sa catégorie d’âge : « Cette médaille est un bel objectif rempli. Bien sûr on veut toujours plus haut, un métal toujours plus doré, mais c’est déjà vraiment bien. Il n’y a plus qu’à continuer comme ça ! »

A peine plus bas dans la hiérarchie, Simon Calandry a réalisé un sacré numéro pour terminer 5^e, à cinq secondes seulement du podium (24’32’’4), tandis que Victor Lafrasse termine 16^e (25’26’’6) et Paul Rousset Vachon, 17^e (25’29’’8).

Ski alpin : Victor Haghighat à nouveau 7^e

Dixième de la première manche du slalom (47’’48), à ce moment-là à deux secondes du leader norvégien Storm Andre Hagen et à 1’’42 de la troisième marche du podium, Victor Haghighat a tout tenté pour remonter aux avant-postes, réalisant le deuxième meilleur chrono de la seconde manche (46’’10). Ce coup d’éclat lui vaut de remonter au 7^e rang final (1’33’’58, à 1’’79 de Hagen et 0’66’’ du Britannique Zak Carrick-Smith, en bronze), égalant ainsi son résultat du géant. Comme lors de la première épreuve individuelle de l’alpin, il est le meilleur tricolore puisque Thibault Noraz, Damien Fink et Alexandre Galy n’ont pas terminé.

Patinage artistique : Ninon Dapoigny 24e

Classée 21^e à l’issue du programme court mercredi, Ninon Dapoigny a glissé au 24^e rang final après un libre noté 62.15 suite à trois points de déduction (27.99 en technique, 37.16 en composantes), synonyme de 28^e place dans l’exercice. Elle n’en quitte pas moins la patinoire de Batumi nantie de sa meilleure note de l’année à la fois sur le programme libre et sur le classement final (102.21).