FOJE d’été de Skopje, J1 : L’athlé montre la voie

L’athlétisme a offert à la délégation française ses deux premières médailles dans ce FOJE 2025, en or pour Aloïs Abraham (1500 m) et argent pour Moana Peyrard (perche). D’autres athlètes et nageur ont décroché ce lundi leur ticket pour des finales ultérieures, et les sports collectifs ont lancé leurs compétitions sur de bonnes bases.

Moana Peyrard s’envole vers l’argent !

Le livre d’or de la délégation française retiendra que Moana Peyrard a ramené, dès la finale d’ouverture de cette édition du FOJE, la première distinction de notre délégation, au saut à la perche : une médaille d’argent pour la championne de France en salle U18 de la discipline, seconde perchiste hexagonale à avoir franchi les 4,20 m avant même d’être majeure. Impériale jusqu’à 4,05 m, notre Française a ensuite dû se résoudre à laisser s’envoler l’Estonienne Allika Moser, lancée jusqu’à la meilleure performance U18 de tous les temps (4,52 m). Avant de pouvoir se féliciter d’avoir passé toutes ses barres préalables au dernier essai puisqu’elle contraignait ainsi la Grecque Anastasia Boumpoulidi au jeu des impasses pour tenter de la doubler à 4,15 m… En vain. L’argent tombait dans l’escarcelle de Moana. « J’ai pleuré, témoigne la licenciée du Nice Côte d’Azur Athlétisme. Déjà sur la fin du concours, j’ai eu peur qu’elle franchisse ces 4,15 m. Je suis très contente. J’ai fait un concours au top avec toutes ces barres au premier essai et malgré ça l’or était inaccessible aujourd’hui, donc aucun regret. » 

Athlétisme : Aloïs Abraham montre le chemin

Il arrivait avec la pancarte, tout auréolé de son récent record d’Europe cadets du 1500 m (3’38’’62) : Aloïs Abraham a fait respecter ce tout nouveau statut pour remporter avec autorité son premier titre continental, un an après une troisième place en championnats d’Europe. Et si on a coutume de dire qu’une finale de championnat est toujours différente d’un meeting au train, celle-ci valut tout particulièrement son pesant d’or – forcément – avec les nombreuses mèches allumées alternativement par différents concurrents… dont celle de Matyas Kocman, lançant le sprint final dans ce qu’il pensait être le dernier tour, alors qu’il en restait un à parcourir ! Réalisant l’erreur, le Tchèque en eut les jambes coupées, et Abraham en a profité pour reprendre la tête de la course, pour ne plus la lâcher, distançant le Suisse Eric Huanca Quispe à l’entrée de l’ultime ligne droite, puis l’Espagnol Alex Sierpes dans les derniers mètres.

Notre Français du Muret AC coupe la ligne d’arrivée en 3’48’’39, une seconde devant son dauphin. « La course est partie sur de bonnes bases mais je suis resté fidèle à la tactique définie de me montrer à partir des 800 m derniers mètres, réagissait le médaillé d’or du jour. Le Tchèque a produit son effort et je ne me suis pas affolé, puis quand j’ai vu qu’on partait à trois à deux cents mètres de la ligne j’ai tout donné pour aller chercher cette médaille d’or qui était mon objectif. » C’est donc avec la satisfaction du devoir accompli qu’il empoignait le drapeau tricolore et rejoignait le bruyant clan français en tribunes : « Je vais leur dire de profiter, d’être à fond dedans et de tout donner pour gagner ou ramener des médailles. Avoir une médaille autour du cou, c’est le meilleur sentiment possible ! »

… Et d’autres finales s’annoncent

La belle journée de l’athlétisme tricolore a été complétée par la cinquième place d’Ingmar Bratteby-Belem au poids, avec un meilleur jet mesuré à 18,69 m. D’autres Français ont par ailleurs composté leur ticket pour des finales : Léonie Proust à la longueur (avec un saut à 5,99 m, record personnel amélioré de trois centimètres), Maël-Béphassou Lannurien sur 110 m haies et Assad Ben-Bahou sur 800 m. C’est terminé en revanche pour les spécialistes du 100 m : Rose Djagbre s’est arrêtée en demi-finales (septième de sa course en 11’’89, Kays Flamand en séries (10’’95, cinquième de sa course).

Les sports co’ en positif

Deux victoires, un nul et une défaite au bilan des sports collectifs en ce premier jour d’épreuves. Les victoires sont de véritables cartons, venus des volleyeurs face à la Macédoine du Nord (trois sets à zéro, 25-21, 25-10 et 25-16) et des basketteurs du 5x5, qui ont surclassé la Lettonie 94 à 52, avec notamment quatre joueurs à dix points et plus : Liham Eleka (16), Raphaël Tindano (13), Andréa Couedo Salami (12) et Camron Nonga Drieux (12). Ce fut plus compliqué pour les filles contre la Slovénie, nos Françaises s’inclinant 47 à 51 en perdant progressivement en productivité au shoot au fil du match (elles menaient 28-25 à mi-parcours).

Nos handballeuses enfin ont fait match nul avec l’Allemagne (26-26), dans un match à deux visages puisqu’elles étaient menées 12-16 à la mi-temps (et même 10-15 une poignée de minutes plus tôt). « En première mi-temps on n’y était pas trop, confirme Grace Mpioso Mabilama, auteure de l’égalisation définitive en fin de partie. On était un peu ramollies en défense. On a apporté un gros changement en seconde période à ce niveau, on s’est reprises à mieux défendre, mieux neutraliser les attaques adverses et trouver plus d’efficacité au tir. » Prochain match dès ce mardi, face aux Pays-Bas.

Natation : Kilian Carpon verra la finale du 100 m dos

Il a semblé douter, a redemandé une fois, deux fois, à son camp, puis serré les poings : Kilian Carpon sera au rendez-vous de la finale du 100 m dos, mardi sur le coup de 18h. Déjà cinquième en série le matin (1’00’23), le vice-champion de France 14-15 ans de la discipline a tenu cette position en demies en fin de journée (59’36’’) et se qualifie pour la grande explication. Il est le seul dans ce cas parmi les engagés du jour :  Pablo Morales s’arrête en séries du 400 m libre (6^e en 4’11’’96), Léa Cribaillet en demies du 200 m dos (7^e en 2’23’’84) et Timothé Jay en demies du 200 m brasse (7^e en 2’34’’60). Ce dernier aura été la belle histoire du jour puisqu’il était initialement réserviste. La suite, c’est lui qui la raconte : « Ce matin, je me tiens prêt à la chambre d’appel, au cas où, et on me dit que j’entre parce qu’il manque un nageur. Je me suis préparé à le remplacer, et là le Polonais est arrivé avec deux minutes de retard ! Mais on m’a dit que c’était moi tout de même qui nageait. C’était beaucoup de stress d’un coup mais je n’ai pas trop eu le temps d’y penser ! »