La médaille de la résilience pour Élodie Clouvel

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Notre athlète française Elodie Clouvel a décroché la médaille d'argent au pentathlon moderne, ce dimanche, dans le magnifique parc du château de Versailles. La médaille de la résurrection, huit ans après celle de Rio.
Le retour au sommet d’une championne au cœur immense. Notre française, Elodie Clouvel, a été sacrée vice-championne olympique du pentathlon moderne, ce dimanche 11 août, alors qu’elle n’était plus montée sur un podium international depuis 2022. Sa compétition a été une franche réussite et de simple outsider, notre athlète tricolore est rapidement devenue une prétendante au titre suprême.
Notre Française a tout d’abord réalisé la meilleure performance en escrime lors des épreuves qualificatives qui se sont déroulées ce jeudi 8 août. Des points qu’elle a pu conserver en demi-finale, mais aussi en finale, alors que les compteurs sont remis à zéro dans les autres disciplines (équitation, natation et laser-run).
Ce dimanche, dans le cadre sublime du château de Versailles, les athlètes ont démarré leur journée par une épreuve d’équitation. Si notre autre athlète française, Marie Oteiza, a chuté dès le premier obstacle, Élodie Clouvel a dominé la concurrence en ne faisant tomber qu’une seule barre sur le difficile parcours de saut d’obstacle. La journée a continué à prendre une tournure idyllique quand la native de Saint-Priest-en-Jarez a remporté son combat en escrime pour marquer des points bonus.
En tête avant la natation, Élodie Clouvel a creusé l’écart dans sa discipline de prédilection. En effet, notre pentathlonienne française a été entraînée au début de sa carrière par Philippe Lucas et a même connu les sélections en équipe de France chez les jeunes.
Face à son destin, notre athlète tricolore a pris le départ, en tête, de la dernière épreuve de la journée : la laser-run. Avec 13’’ d’avance sur sa première poursuivante sur ce parcours de 3 kilomètres entrecoupé par quatre passages sur le stand de tir au pistolet, notre Française savait ce qu’il restait à faire pour décrocher le Graal.
Malheureusement, Élodie Clouvel a été moins adroite que la Hongroise Michelle Gulyas et c’est à ce moment précis que la différence s’est faite entre les deux athlètes. «Lors du premier tir, mes vieux démons sont revenus. J'étais seule au stand de tirs et j'ai mis du temps à me mettre dedans. Il y avait du vent, ça m'a perturbé. J'étais un peu dans l'émotion sur le premier tir. Et après le premier tir, j'ai foncé», a déclaré Élodie Clouvel devant la presse.
Rattrapée par la Coréenne Seungmin Seong à mi-parcours, notre Française a été mise en difficulté et la course à la médaille était relancée. Mais notre pentathlonienne a su accélérer dans les derniers hectomètres pour faire la différence et s’assurer une nouvelle breloque en argent, huit ans après celle de Rio.
«C'est incroyable. Vous savez par où je suis passée cette année. Quand je vous avais dit qu'on allait écrire une nouvelle histoire à Paris, c'est chose faite. C'était une belle histoire que je voulais raconter. Celle de la résilience, du courage, une histoire qui dit qu'il ne faut jamais rien lâcher même quand on est au fond du trou», nous a confié notre Française après sa course.
Crédit : CNOSF/KMSP
«Il y a un an de ça, je voulais tout arrêter. Et finalement, je suis médaillée olympique et je me retrouve sur le podium avec deux athlètes qui sont au top au niveau mondial. Il y avait du gros niveau lors de cette finale. Je n'ai rien lâché en course, j'avais des ailes. Le public m'a porté, c'était fou», a-t-elle ajouté. Sur le podium, notre vice-championne olympique avait un sourire rayonnant.
«C'est la médaille de la résilience, de la persévérance. Il ne faut jamais abandonner, il ne faut jamais rien lâcher. Aujourd'hui, j'étais comme une reine dans le château de Versailles. J'étais acclamée par tout le public français. Je n'ai pas eu la Marseillaise, mais j'ai eu pleins de drapeaux français autour de moi. C'est de l'argent, mais c'est tellement plus qu'une médaille», nous a expliqué notre pentathlonienne française.
Elodie Clouvel aura 39 ans lors des Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, mais elle ne se voit pas s’arrêter en si bon chemin. «Je n'ai pas dit non pour 2028. Moi, je repars. J'ai envie d'essayer le nouveau format d'épreuves. Je vais sûrement faire une petite pause, j'aimerais fonder une famille et avoir un bébé. Les Jeux de 2028, c'est dans 4 ans, je n'ai pas dit "stop", je suis bien dans mon corps, bien dans ma tête. Je suis redevenue la "Elo" d'avant et la suite, elle va être belle quoi qu'il arrive», a conclu celle qui a apporté à la France, sa 63e médaille olympique.