Collection bleue, hiver 2022

Equipe de France Olympique et Paralympique Pékin 2022

Marc Da Cunha Lopes /Paris 2024

Ils viennent de tout le pays, d’endroits parfois hostiles, et représenteront la nation lors des Jeux de Pékin dans des disciplines qui fascinent. L’Equipe de France se construit par petites touches. Pour former un tableau qui fera date…

 

Alizée Baron, skieuse ski-cross

Gabriella Papadakis, patineuse en danse sur glace française, avec Guillaume Cizeron

Alexandre Pouyé, fondeur valide de haut-niveau

Dorian Hauterville, sprinteur puis pousseur de bobsleigh à 2 et à 4

Arthur Bauchet, skieur handisport français

Alexis Pinturault, skieur alpin français polyvalent, vainqueur de de la Coupe du monde

Quentin Fillon-Maillet, biathlète

Julia Claire, sauteuse à ski

Benjamin Daviet, biathlète handisport de ski nordique

Maxime Montaggioni, snowboarder handisport français dans la catégorie SB UL

 

 

Comment naît cette aventure française du ski pour ses membres ?

Alizée Baron : Quand on grandit dans une station de ski, tout le temps libre, on le passe sur la neige, sur les remontées mécaniques, le soir c’est en luge, en skate, en tout quoi. La neige, c’est notre terrain de jeu. Je crois avoir eu la chance d’avoir eu des parents seulement photographes et pas moniteurs de ski. C’étaient des bons skieurs, mais pas des compétiteurs, donc ils m’ont laissé évoluer à mon rythme, ils ont découvert le haut niveau et la compétition avec moi. Pour moi, c’était une chance parce que je n’ai pas ressenti une quelconque pression de devoir réussir dans ce sport-là. Je voulais juste m’amuser, mais j’ai fini par gravir les échelons un peu par surprise, mais toujours avec l’envie de skier et de m’amuser.

Gabriella Papadakis : Ensuite, c’est assez graduel, ça vient assez naturellement à travers les sélections jeunes, les stages, etc., donc il n’y a pas vraiment de moment particulier.

Alexandre Pouyé : Et puis arrive un jour, vers le printemps, et on te dit si tu vas être sélectionné en équipe de France ou pas. Moi, c’était mon entraîneur régional qui m’avait appelé pour me le dire, je ne m’y attendais pas, mais j’ai ressenti une immense fierté, parce qu’au fond, c’est pour ça qu’on s’entraîne, et c’est ça le sentiment qui dominait, j’étais hyper content.

 

Votre 1re sélection, vous vous en souvenez ?

Dorian Hauterville : Très positif, j’étais censé être remplaçant, et les blessures ont fait que j’ai pu participer à ma première Coupe du monde. En plus, c’était au Canada, pays francophone, donc on avait du soutien des locaux. Et forcément, porter ce maillot bleu blanc rouge, c’était très fort. Au départ, je n’avais pas l’impression d’appartenir à l’équipe de France avant ma première compétition. J’attendais juste d’avoir fait ma 1re sélection pour me dire : “Ça y est je suis en EDF.” Et non, je n’ai pas l’impression d’appartenir à quelque chose de plus grand, je mérite ma place ici et j’essaie de voir plus loin à chaque fois. Bon esprit d’équipe au sein de l’EDF, tout le monde est bienveillant envers tout le monde, peu importe le statut supposé des athlètes

Julia Claire : La première fois, ça représente tout le cadre qui est autour, une petite famille. On s’entend tous plutôt bien et on avance ensemble. L’EDF, c’est aussi la fierté d’avoir le coq et le drapeau.

APo : Toute performance engendre une certaine notion d’humilité et le fait de se sentir petit, d’être impressionné par ces choses-là, c’est un comportement plutôt sain.

 

« Les Jeux, c’est un autre niveau, un autre univers… » Alexis Pinturault

 

Quid des premiers Jeux ?

Arthur Bauchet : Évidemment, ça fait bizarre, surtout parce que je n’avais pas prévu d’aller avec eux aussi vite. J’étais dans le groupe jeune avec objectif Pékin 2022, et finalement, je me retrouve au sommet des pistes de Pyeongchang 2018. J’étais le plus jeune, j’avais 16 ans, je ne comprenais pas tout, ils essayaient de m’expliquer. C’était vraiment bonne ambiance, on a bien rigolé. Je me rappelle encore sur ma première coupe du monde, forcément il y avait un peu de stress, c’était la cour des grands, je n’avais fait que trois courses en handi. Yohann Taberlet, un ancien de l’équipe qui a arrêté après Pyeongchang, me dit : “Tu vois là, lui, c’est Mitch Gourley. Si t’es proche de lui, tu feras un bon résultat.” C’est quelque chose qui m’est resté, à chaque fois que je voyais Mitch, j’essayais de m’approcher, puis j’ai réussi à être devant, c’était fou.

Alexis Pinturault : Je me souviens que j’étais sur le télésiège, je voyais toutes les télés et je me disais : je vais skier devant je ne sais combien de milliers de téléspectateurs, non de millions, et tout va être scruté, analysé, et c’est une grosse différence avec ce qu’on fait dans les niveaux plus bas. Tout est énorme, en matière de médias, d’organisation, et puis tous les partenaires au départ, les banderoles tout le long, tout est calé, millimétré, tout ça, je me dis c’est une sacrée machine. C’était à Are, et c’est là que je me suis dit : “C’est un autre niveau, un autre univers.” On entre aussi dans un univers marketing, on est mis en avant dans les médias et on contribue à mettre ce sport en avant et à faire rêver des enfants et tous les futurs sportifs.

AlB : J’ai vécu mes premiers Jeux super jeune et après coup, avec du recul, je suis super heureuse parce que j’en ai profité à fond, j’ai vécu l’évènement au maximum, tous les trucs à faire des athlètes, je les ai faits, et ça m’a permis de m’imprégner de cet esprit olympique. J’étais une gamine, j’étais allée voir des épreuves en me disant que ça allait peut-être être les seuls de ma vie. Cette logique-là m’a permis de poser les bases et de me dire : “Maintenant je veux une médaille olympique, c’est ça qui me fait rêver et me mettre des étapes pour y arriver.” Quand je suis arrivée à Pyeongchang, j’avais beaucoup plus de maturité et j’ai frôlé la médaille, donc maintenant, j’espère que j’ai toutes les cartes en main.

Quentin Fillon Maillet : C’était un stage de prépa olympique. J’ai pu partager quelques entraînements avec un collectif très fort. Et cette sélection, c’était assez fort et impressionnant. J’avais vraiment des étoiles dans les yeux. C’était parfois même un peu compliqué de rester concentré sur moi-même, je regardais beaucoup mes modèles avec qui j’étais en contact. Maintenant, mon statut a forcément changé, mais c’est un statut de leader que j’assume avec plaisir. Il reste quelques cases à cocher, comme l’or olympique.

 

L’Equipe de France, c’est important ?

APi : L’équipe de France, notamment aux Jeux olympiques, c’est vraiment une délégation. Il y a des sports qu’on connaît, et d’autres qu’on connaît beaucoup moins bien. En tant qu’athlètes, ce sont des moments qu’on apprécie, car on partage des expériences, on échange, on discute, et ça, c’est automatiquement toujours riche.

GP : C’est celle que j’ai encouragée étant plus jeune, qui m’a motivée à faire ce que je fais aujourd’hui. On est forcément très liés avec le public français qui est très fidèle, plus qu’avec le public canadien, car on n’est moins connus au Canada.

JC : Forcément, oui. On a besoin de cette dynamique d’équipe, de mettre des moyens en commun pour y arriver.

QFM : Un collectif avec lequel je passe énormément de temps. Plus de 200 jours par an. C’est un peu comme une équipe de sport co qui s’entend bien et qui gagne à l’arrivée. On sait partager avec les autres quand ça se passe bien individuellement. La performance n’est pas liée qu’à une seule personne, c’est donc important de tous tirer dans le même sens, et c’est ce qu’on fait aujourd’hui en EDF.

 

« Appartenir à une équipe nous soude. » Benjamin Daviet

 

Equipe de France hiver Pékin 2022

 

Jouer collectif dans un sport au départ individuel, comment ça se passe ?

Benjamin Daviet : C’est quelque chose de beau et en lien avec les valeurs de notre pays et de nous, les athlètes, qu’on soit handi ou valides, c’est pareil. Le collectif nous permet de progresser physiquement et aussi mentalement. C’est bien pour nous, appartenir à une équipe nous soude, on s’entraide beaucoup, car on connaît les forces et les faiblesses de chacun, on se motive. Il ne faut pas oublier que le relais par équipe est aussi important pour nous, alors forcément, aller chercher une médaille par équipe, c’est encore plus beau qu’en individuel pour moi, avec le staff aussi. La médaille, c’est l’athlète qui la reçoit, mais sans tous les gens autour, on ne serait rien. On leur rend l’édifice qu’ils ont mis en place.

AlB : Le skicross, c’est l’un des rares sports où filles et garçons sont mélangés. On a les épreuves au même endroit, les mêmes parcours et les mêmes compétitions. Finalement, on vit quasiment 200 jours par an ensemble. C’est vrai qu’on fait un sport individuel, mais moi, j’ai vraiment besoin de cette émulation. Je ne me verrais pas m’entraîner seule tout l’été dans ma salle, c’est chouette de pouvoir partager les éléments avec les autres. Il y a des jours où on n’a pas envie, on est fatigué et on arrive à l’entraînement, il y en a un qui est en super forme, qui va dire des conneries, nous rebooster, et inversement, on va avoir ce rôle-là une prochaine fois. Ça nous pousse constamment à se dépasser sur les skis, à chercher cette confrontation, du fait qu’on passe toute l’année ensemble, mais je trouve que cette émulation reste saine, on arrive à faire la part des choses entre entraînement et compétition.

 

Ce collectif vous rend-il plus fort ?

DH : Évidemment, mais il faut vraiment être fort soi-même pour pouvoir apporter au collectif. Mais c’est important d’être soudé, c’est forcément une bonne chose pour le collectif.

ArB : On a quand même des stages de cohésion et de préparation physique ensemble. Là, on a fait un stage sur la côte Ouest avec des snowboarders, des fondeurs et des skieurs alpins. C’était génial de pouvoir tous se retrouver, c’est ça qui forme des moments de complicité. On a la chance d’être une petite équipe, de pouvoir tous se connaître, ce qui n’est forcément le cas d’autres nations ou d’autres disciplines. Là, on sait qu’on va arriver aux Jeux en étant tous ensemble. On a des affinités avec certains, on se supportera largement pendant 15 jours.

AlB : Nous, on est une toute petite partie de notre réussite. C’est bête à dire, mais il y a tellement de gens autour de nous, on s’investit, mais finalement, on fait le boulot le plus simple : on se lève, on va s’entraîner, il y a des jours avec, des jours sans, mais les gens qui s’investissent, qui acceptent nos sacrifices… En fait, c’est notre entourage qui fait des sacrifices, de ne pas nous voir tous les jours, d’accepter qu’on ne fasse pas les repas de famille parce qu’on a entraînement. Finalement, nos résultats appartiennent plus à toutes ces personnes qu’à nous.

 

Est-ce plus simple de faire corps quand on vient d’une discipline à plusieurs ?

GP : C’est clair qu’un duo, dans mon cas avec Guillaume Cizeron, c’est différent, mais il y a aussi beaucoup de points communs. On vit les succès et les échecs ensemble, alors qu’on a tous nos vies, nos chemins, mais pendant un court laps de temps, on est tous unis. On s’entraîne de notre côté, on ne fait pas de stage avec d’autres athlètes, donc malheureusement, on ne les connaît pas vraiment.

APo : Quand j’étais en équipe de France valide, je considérais qu’on faisait un sport collectif parce qu’on était très souvent ensemble. J’en ai fait partie pendant sept ans. Ce qui m’a manqué, c’est qu’on arrivait au début de l’hiver, il n’y avait plus qu’une place, et là, c’était un peu chacun pour sa gueule. D’autres ne diront pas forcément ça, mais moi, elle me manquait, cette dimension du projet commun. Parce qu’en ski de fond, ce n’est pas comme en biathlon, où ils ont pratiquement deux relais par mois. Nous, on en a un aux JO, un aux championnats du monde et peut-être un autre sur le reste de la saison, donc ça fait vraiment très peu. C’est ça qui me manquait et c’est pour ça que quand on m’a parlé d’un “projet commun” – ça me paraît bien comme terme – autour d’un mec malvoyant, qui a envie de devenir de plus en plus pro, avec des guides, un entraîneur de tir, un prep’ mental, là il bosse avec un athléiste…

 

« J’ai envie de partager auprès des plus jeunes. » Quentin Fillon-Maillet

 

Quelle trace souhaitez-vous laisser ?

GP : C’est difficile à dire, en tant qu’athlète, on n’est pas parfait. J’espère laisser une envie pour les autres générations d’être plus qui ils sont et d’avoir confiance en eux. Et surtout ne pas promouvoir la victoire avant tout, il faut trouver un équilibre et plutôt obtenir une victoire avec tout qu’une victoire avant tout.

QFM : J’ai envie de marquer l’histoire de par la façon dont j’ai travaillé et comment j’ai accédé au succès. J’ai envie de partager auprès des plus jeunes, car c’est important pour eux aussi et ça peut les aider.

Api : Quand on va pour la première fois aux championnats du monde junior, ou la première fois qu’on a la veste EDF, on sait qu’à partir de maintenant, on représente des valeurs. On n’est plus uniquement un individu, on est des valeurs. Tout ce qu’on fait individuellement, ça représente aussi un collectif, il faut y faire attention et en être conscient.

AlB : Je n’ai pas forcément envie de marquer l’histoire, j’ai envie d’aller au bout de mes rêves, de décrocher cette médaille olympique, mais aussi des titres en général, un globe et tout ça. Maintenant, ce que j’ai envie de faire surtout, c’est de partager mon expérience aux jeunes, les envoyer vers le skicross et les aider à progresser. Quelqu’un a dit quelque chose de très juste dans le skicross, c’est Gavaldio, qui disait que nos médailles en soi, elles ne servent à rien, à part faire rêver les jeunes. Moi, je suis un peu dans cet esprit-là, les médailles c’est trop chouette, mais le mieux, c’est de les partager, de les faire vivre et aider et motiver la nouvelle génération. Là, j’aurai réussi ce que je veux faire.

 

Comment faire vivre cette équipe de France au quotidien ?

Maxime Montaggioni : Déjà, moi, je me vois comme un politicien : je suis la représentation visible d’un système. Derrière tu as des entraîneurs, des DS, tout plein de logistique qui s’articule autour de nous, qui sommes la face visible de l’iceberg, le côté performance. Oui, je fais un sport individuel, mais je ne suis pas seul, mon entraîneur me briefe avant la course, mes coéquipiers sont sur le bord de la piste, il y a un préparateur mental, un physique, on ne pourrait pas y arriver seul, c’est impossible. Quand ça se passe mal – moi par exemple, je me suis blessé à Pyeongchang –, tu as beaucoup de regrets pour les autres qui ont cru en toi, qui ont misé et investi sur toi, et toi, tu n’arrives pas à leur rendre la monnaie de leur pièce. Évidemment, pour une blessure, ils ne t’en tiennent pas rigueur, mais moi, j’aurais voulu les faire rayonner et dire : “On a été récompensés !”

JC : On a besoin des autres, ça nous stimule, et forcément, on a besoin de ce lien avec les autres membres de l’équipe. Mais ça reste un sport individuel, et on le sait, à la fin c’est moi qui suis seule face à la barre.

APo : C’est un petit collectif parce qu’on fonctionne en trio, on est deux guides avec Anthony. C’est vraiment cette année que j’ai découvert ce que ça fait d’être le meilleur sur les skis, de louper deux balles dans le pas de tir et de finir dernier de la course. J’avais beau regarder les copains à la télé, je ne savais pas vraiment ce que ça faisait, mais là, j’ai vraiment ressenti ce que c’était de gagner et de perdre en équipe. Quand Martin Fourcade est venu s’entraîner avec nous, c’était vraiment super de pouvoir lui poser des questions.

ArB : Les membres de l’équipe m’ont énormément aidé pour prendre toute cette expérience. J’ai aussi ce souvenir d’une course où j’arrive au départ et j’avais oublié mon dossard en bas, c’est encore une fois Yohann qui m’a sauvé en me le ramenant vite au départ. Un jeune de l’équipe a fait exactement la même chose l’hiver dernier, j’ai dit : “T’inquiète pas, je connais.” Quand on arrive dans une équipe, au début, ça fait bizarre, mais on passe tellement de temps que ça devient une famille. Plus on s’entend, mieux c’est. C’est ce qui fait cette force de l’équipe de France, il y a une bonne ambiance.

 

C’est aux Jeux que cette équipe va se découvrir ?

JC : Les autres athlètes, on les voit au sein du village et à de rares occasions, mais ça reste une force collective dans laquelle il faut aller puiser, car on fait tous partie de la même grande équipe.

QFM : Forcément, c’est bien de se croiser pour qu’on sente qu’on fait partie d’un collectif, on rencontre des gens très sympas et ça resserre les liens. Et j’apprécie beaucoup de porter cette veste avec ces couleurs, j’en suis très fier.

 

Propos recueillis par Julien Duez.

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