Rodrigue Brenek : Déjà dans l’Histoire !

Rodrigue Brenek est d’ores et déjà un pionnier. Avec ses partenaires, il fait partie de la première équipe de France de boccia à participer à des Jeux Paralympiques. A 25 ans, le nordiste compte bien profiter de cette première pour faire parler de lui, des Bleus et de son sport.

Rodrigue Brenek est en fauteuil électrique depuis son plus jeune âge et c’est à l’école qu’il découvre la boccia, l’un des rares sports aux Jeux à ne pas avoir d’équivalent chez les valides. Cousine éloignée de la pétanque, la boccia est mixte, se joue en intérieur avec des boules en cuir, le but est de marquer plus de points que son adversaire, elle se pratique par équipes ou en individuels. La France est championne d’Europe en titre de ce sport de stratégie, de précision et qui peut se révéler nerveusement épuisant pour ses adeptes en fauteuil.

« On est champions d’Europe, on est donc venu pour ramener une belle médaille, déclare d’emblée Rodrigue Brenek sans vouloir manquer de respect à qui que ce soit, les Grecs et les Sud-coréens seront je pense nos adversaires les plus dangereux mais on est là pour faire quelque chose ce bien ». Le jeune homme est membre de l’équipe de France depuis 2013 et il a vu en même temps son sport se structurer en France et le niveau international monter en flèche depuis huit ans. A présent, la boccia est bien organisée sur le territoire et il faut s’entraîner dur pour aller chercher des résultats. « De la pratique, de la stratégie, des exercices de respiration, de la vidéo, voici le menu chaque semaine ».

Rodrigue, comme tous les autres joueurs de sa catégorie, est obligé d’avoir un assistant car il ne peut pas lancer la boule avec ses mains, il utilise donc une rampe qui doit être inclinée, dirigée selon ses choix. « François c’est mon assistant. Je suis le cerveau, il est mes bras, sourit-il, mais il peut également me coacher sur le moment. C’est aussi une belle amitié ».

Le 2 septembre 2021 sera à souligner dans l’histoire de la boccia car Rodrigue Brenek, avec ses partenaires Sonia Heckel et Samir Vanderbeken, participeront au tournoi par équipes avec la ferme intention d’écrire une belle ligne paralympique. « On n’aura pas le droit à des moments de flottement, il faudra rester concentré jusqu’au bout si l’on veut rêver ». Rêvons donc avec eux.