Benjamin Daviet : “Je ne fais pas une course pour faire quatrième”

Benjamin Daviet, para ski de fond, biathlon, portrait

CPSF

Le porte-drapeau de notre Equipe de France, c’est lui. Le roi de sa catégorie c’est encore lui. Il y a quatre ans, aux Jeux Paralympiques de Pyeongchang, notre fondeur et biathlète Benjamin Daviet s’alignait sur cinq courses et repartait avec cinq médailles (trois or, deux argent). En Chine il réalise les troisièmes Jeux Paralympiques de sa carrière, des Jeux qui laissent parler l’expérience de celui pour qui, travailler fort et persévérer toujours, ne sont pas de vains mots, mais de ceux qui mènent vers la victoire.

 

Depuis deux ans, tout a été bousculé en raison du Covid, ton planning d’entraînement et de déplacements a-t-il été perturbé ?
Effectivement sur les deux ans, ça a été compliqué pour les compétitions mais on a réussi à très bien s’entrainer, à ne pas se prendre la tête sur le fait que les compétitions soient repoussées ou annulées. On en a profité pour travailler des choses qu’on ne travaillait pas.

 

Comment ça se passe dans une Equipe de France à deux athlètes (et deux guides), est-ce qu’il y a une dynamique positive dans le groupe France ? Vous vous connaissez tous bien ?
On se connait tous par cœur, on est très soudés, très proches. Avec Anthony Chalençon, Vincent Duchêne, et les coachs, ça fait dix ans qu’on se connait, les guides ça fait deux, trois ans. Ça nous permet d’être dans une bonne dynamique, on essaie de se faire progresser les uns, les autres pour aller vers les podiums et la victoire.

 

Quels-sont tes rapports avec Anthony Chalençon ? Vous avez deux caractères bien différents, ils se complètent ?
On s’entend très bien. Anthony a besoin d’avoir quelqu’un avec un caractère différent en face de lui, une personne qui lui montre des démarches différentes pour appréhender ses compétitions ou se dynamiser avant une épreuve. Aux vues de mon palmarès ou des situations que je peux avoir en tir ou en compétition, Anthony, vient souvent me voir pour parler, pour savoir comment je fais pour gérer le pas de tir, même si nous avons deux handicaps très différents... On partage énormément pour se faire progresser, et c’est aussi pour ça que ça marche aussi bien sur le relais.

 

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CPSF / Gregory Picout - Podium relai para ski de fond, Benjamin Daviet à droite 

 

En effet, lors des Championnats du monde à Lillehammer 2022, vous avez décroché l’argent en relais open et toi deux médailles de bronze (12.5km, 10km) en individuel, dans quel état d’esprit ces résultats te mettent-ils à l’approche des Jeux ?
Dans une très bonne dynamique, parce qu’il y a de la frustration sur les deux médailles de bronze. A chaque fois j’ai raté une balle, c’est frustrant. Je suis donc combatif et revanchard. En Chine je vais faire six courses : trois en biathlon, puis le sprint, le 12.5km et le relais en ski de fond. Aller chercher trois médailles d’or, ça va être compliqué car il y a une grosse concurrence, avec les Russes notamment. Moi je ne fais pas une course pour faire quatrième, je fais une course pour faire le podium et pour gagner. On sait que les conditions à Zhangjiakou peuvent être compliquées, il y a du vent, il peut faire froid. Le biathlon c’est tellement aléatoire, tu peux très bien être premier comme arriver sur le pas de tir, rater une balle et faire cinquième. Je ne vais pas me prendre la tête, je vais faire les choses bien sur les skis, faire les choses bien sur le tir, et ça devrait bien se passer.

 

Si tu te mets en mode défensif, en te disant : “il ne faut pas que je me rate”, tu es sûr de passer à côté de ta course.

 

Que souhaites-tu apporter à cette Equipe de France et en particulier aux jeunes qui t’entourent dans le collectif ?
C'est ma troisième paralympiade, je peux parler d’expérience. J’ai vécu Sotchi en 2014 où il y a eu de la tristesse sur la première course car je rate une balle alors qu’il y aurait pu y avoir un podium. Après, ça se termine bien car je fais médaille de bronze (ndlr : en relais open). A Pyeongchang en 2018 j’ai vécu des Jeux euphoriques avec cinq courses et cinq médailles, ces Jeux là, je les ai vécus comme une course basique, une étape de Coupe du monde, car ce sont les mêmes adversaires. Je suis parti sans me mettre pression, j’ai fait les choses comme je sais les faire, et c’est ce qui a fait que j’ai performé aussi. C'est ce que je veux apporter aux jeunes qui arrivent, qu’ils se mettent dans de bonnes conditions pour réussir, sans pression supplémentaire. Je dis tout le temps qu'il y a deux sortes de pression, la pression poison et la pression qui est bonne, la pression adrénaline. C’est elle qui va te mettre en mode guerrier, qui va faire que ça va marcher. Si tu te mets en mode défensif, en te disant : “il ne faut pas que je me rate”, tu es sûr de passer à côté de ta course.

  

Ça fait quoi d’être porte-drapeau ?
C’est une immense fierté. Je suis vraiment heureux d’emmener une délégation qui est certes petite, mais qui a prouvé sur les Championnats du monde qu’elle pouvait être très performante. Il y a des jeunes qui montent en puissance et pour qui ce sont les premiers Jeux et pas forcément les plus faciles à vivre. On a envie de les emmener dans les bonnes conditions, qu’ils ne se mettent pas la pression. Qu’ils fassent les choses comme ils savent les faire, correctement.

 

Ce voyage est particulier en raison du Covid, as-tu mis en place des mesures sanitaires spécifiques pour vivre tes Jeux le plus sereinement possible et rester concentré sur ta performance ?
Pour pouvoir partir on a fait notre bulle sanitaire à la maison. Je ne sortais même pas acheter mon pain ni poster une lettre. Je passais mon temps sur les pistes et à la maison. J'ai pris beaucoup de précautions parce qu’on a mis quatre ans à préparer tout ça, donc ça aurait été malheureux de ne pas participer à cet événement. Je ne veux pas que ça me gâche mes Jeux alors que je suis plutôt en forme sur les skis et mentalement.

 

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