
Inzell, le souffle du départ !
15 min
4 min
Sommaire
Opération secrète
Il est quatre heures du matin, quelque part entre Strasbourg et Munich.
Dans le bus, les visages sont encore endormis, les drapeaux tricolores rangés dans la soute à bagages, et pourtant l’excitation est palpable.
Depuis la veille au soir, cinquante supporters de l’Équipe de France roulent vers Inzell, une petite ville bavaroise, temple européen du patinage sur piste longue, où s’entraînent les patineurs tricolores parmi de nombreuses autres équipes nationales.
Personne ne les attend. Les athlètes n’en savent rien.
Et pourtant, c’est le premier chapitre de la Tournée d’Hiver du programme Allez les Bleus qui s’écrit dans la discrétion la plus totale (pour s'inscrire, c'est par ici !)
Le début d’une aventure humaine et collective, dont l’objectif est de rassembler des millions de Français derrière leurs athlètes en route pour Milan Cortina 2026.

Les supporters en route pour Inzell, prêts à s'envoyer 14 heures de bus, youhou !
Après Paris, le souffle continue
Paris 2024 a marqué les cœurs, soulevé les foules, fait vibrer les tribunes. Mais au lendemain des Jeux, une évidence s’est imposée : la ferveur née cet été ne devait pas s’éteindre avec la vasque au Jardin des Tuileries.
Le programme Allez les Bleus a donc imaginé une Tournée d’Hiver : un mouvement populaire qui traverse les territoires et rassemble les Français pour accompagner les athlètes dans leur route vers Milan Cortina 2026. Une aventure fédératrice à l’échelle nationale. Un projet collectif et vivant.
On va essayer de faire réopérer la magie de Paris 2024, mais façon hiver !
Hélène, une des leaders du programme Allez les Bleus.
Et pour donner le ton, il fallait un geste fort. Une surprise. Une histoire dingue.
14 heures de route et un bon goulash pour des frissons
On ne savait pas trop où on allait, mais on savait pourquoi on y allait.
Dylan, un des supporters leader du programme Allez les Bleus
Vendredi, 20h30, Paris XIIIe, au siège du Comité National Olympique et Sportif Français.
Une vingtaine de supporters montent à bord d’un bus qui s’arrêtera à Reims pour embarquer une trentaine de passionnés supplémentaires. Direction : Inzell, en Bavière.
À bord, l’ambiance monte vite : chants, rires, parties de Uno endiablées, et souvenirs de Jeux Olympiques s’enchaînent. Les heures s’égrènent, la nuit s’étire. Vers neuf heures du matin, après Munich, le bus s’arrête dans un restaurant routier. Petit-déjeuner collectif, café chaud, discussions animées : la fatigue est là, mais la bonne humeur reste intacte.
À 10h30, les supporters atteignent enfin Inzell. Le bus se gare sur le parking de l’hôtel. Et là, par la vitre, un moment suspendu : de l’autre côté du trottoir, ils croient apercevoir les athlètes de l’équipe de France réglant leurs vélos après une sortie matinale. La visibilité n’est pas parfaite alors le doute subsiste, est-ce bien Timothy Loubineaud et ses compères ?
Les supporters se figent. Pas un bruit. Le secret doit tenir. Le prank approche. Faire quatorze heures de bus pour être démasqué en arrivant sur place serait trop dommage.
On était tous dans le bus, sur le parking juste en face, persuadés que c'étaient eux. On n’osait plus bouger. On s’est dit que ça allait le faire et ça l’a fait…
Ali, le chauffeur du bus
L’opération a été préparée dans le plus grand secret, avec la complicité du coach Alain Nègre et de la Fédération Française de Roller et Skateboard. Les athlètes, eux, ne se doutent absolument de rien.
Le risque de croisement reste présent, Inzell, après tout, est une petite ville avec un seul supermarché, et où tout se sait vite. Alors pas de courses, mais plutôt direction le déjeuner : goulasch fumant, rires et derniers briefings.
Dans l’après-midi, fini la discrétion. Les trente minutes de marche jusqu’à la patinoire se transforment en cortège bleu-blanc-rouge. Tambours, mégaphones, drapeaux, banderoles : les habitants, éberlués, sortent dans la rue.
Mais qu’est-ce qu’ils font ici, ces Français ?
La surprise d’Inzell
C’était dingue, franchement c’est fou !
Mathilde Pedronno, Équipe de France de patinage de vitesse sur piste longue
Eh oui Mathilde, nos supporters n'ont pas prévu de faire les choses à moitié... Quelques secondes avant l’entrée en scène, silence complet. Les 50 supporters patientent derrière les portes de la Max Aicher Arena, la patinoire mythique d’Inzell. Sur la glace, les Bleus enchaînent les tours, concentrés, casque vissé, regard fixé sur la ligne droite. Puis, le SMS tant attendu de la Fédération arrive :
“GO, c’est parti, mettez le feu !”
Les portes s’ouvrent. Tambours. Chants. Drapeaux. L’explosion tricolore envahit les gradins. Les patineurs s’arrêtent, incrédules. Le coach sourit, complice du secret depuis des jours. La patinoire résonne pendant plus d’une heure, portée par les voix françaises. Autour, les délégations étrangères observent, surprises : jamais la Max Aicher Arena n’avait connu pareille effervescence pour une séance d’entraînement.
Franchement, c’était la meilleure séance de ma vie.
Jimmy Jouette, Équipe de France de patinage de vitesse sur piste longue
Les athlètes rient, applaudissent la tribune, dansent sur la glace — mais surtout, ils envoient sévère sur la piste ! Un vrai entraînement de haut vol, « vraiment pas simple », comme ils nous l’avoueront en souriant à la fin à la fin de l’entraînement, lorsqu'ils sont montés dans les tribunes. On se salue, on chante encore un peu, on prend des photos. Chaque athlète a droit à sa “grosse tête”, que tous tiennent à brandir pour la photo de groupe. Le froid est oublié. Le moment devient communion.
Le soir, supporters et athlètes se retrouvent autour d’un dîner improvisé dans un restaurant local. Timothy Loubineaud et Alain Nègre remercient chaleureusement les “50 fous du bus”. Violette Braun souligne l’impact de leur soutien pendant l’entraînement :
Grâce à vous, on a fait péter les temps cet après-midi !
Violette Braun, Équipe de France de patinage de vitesse sur piste longue
Ce déplacement à Inzell restera comme le symbole de ce qu’est Allez les Bleus : un mouvement sincère, populaire, où le lien entre supporters et athlètes dépasse la performance. Une aventure humaine, portée par l’énergie du collectif.
Ensemble, sur la route des Jeux
Vendredi matin, le bus repart d’Inzell. Après une bonne nuit de sommeil pour certains, ou de fête pour d’autres, les visages des supporters sont fatigués, les voix éraillées, mais le cœur est plein. Sur les téléphones, les vidéos tournent en boucle. Et dans chaque regard, la même fierté : celle d’avoir écrit, ensemble, la première page d’une nouvelle histoire bleue.
On a roulé 14 heures pour chanter une heure et demi et rencontrer nos athlètes. Mais c’est ça, la passion. Ce moment, on ne l’oubliera jamais.

Flash McQueen avec des patins et un supporter
Le programme Allez les Bleus prend ici une nouvelle dimension : celle d’un lien vivant, renouvelé, entre les Français et leurs athlètes. La route vers Milan Cortina est encore longue, mais le souffle, lui, est déjà lancé.
La Tournée d’Hiver ne fait que commencer. Après Inzell, une quinzaine d’étapes sont prévues dans tout le pays, mêlant rendez-vous physiques et expériences digitales, dans les stations et les patinoires, pendant les étapes de Coupe du monde ou les stages de préparation. Chaque étape sera l’occasion de retrouver les collectifs d’hiver, de renforcer le lien entre les athlètes et leurs supporters, et de prolonger l’émotion jusqu’aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Milan Cortina 2026.
Pour faire partie de l’aventure, ça se passe sur l’espace membre du site, inscris toi dès maintenant !


On a filmé toute l'opération Inzell !
Les images exclusives d'un déplacement déjanté, c'est ici !