FOJE d’été de Skopje, J2 : Le plein d’argent

Trois nouvelles médailles ont rejoint la besace de la délégation française en ce deuxième jour de compétition au FOJE de Skopje : de l’argent pour l’athlète Maël-Bephassou Lannurien et la nageuse Rosalie Mesmacque, ainsi que du bronze pour le judoka Axel Cuq. D’autres finales s’annoncent dans ces disciplines, tandis que les sports collectifs placent leurs pions en vue des phases à élimination directe.
Athlétisme : et de trois grâce à Maël-Bephassou Lannurien
L’athlétisme est traditionnellement un gros pourvoyeur de médailles françaises au Festival olympique de la jeunesse européenne et, cette année encore, spécialistes du tartan, de l’aire de lancers ou du bac à sable ne sont pas venus à Skopje pour se contenter d’admirer sa forteresse ou son vieux quartier. Vingt-quatre heures après les médailles d’Aloïs Abraham et Moana Peyrard, Maël-Bephassou Lannurien y a été de sa contribution en argent sur 110 m haies, égalant son record personnel en finale (13’’24) et ne concédant le titre qu’à la photo-finish face au Belge Rafael Franzini (13’24’’ également). « Quand je coupe la ligne, je sais que j’ai une médaille mais je n’en connais pas le métal, j’ai dû attendre l’annonce du speaker, relate le spécialiste des épreuves combinées du Haute Bretagne Athlétisme, 17 ans. C’était une sacrée bataille et aussi un sacré chrono, en particulier pour une course programmée à neuf heures du matin – on n’a pas trop l’habitude de finales si tôt en journée ! Je suis très content de cette médaille, ma première en compétition continentale. »
Dans les autres finales d’athlétisme du jour, Luna Di Maggio a bouclé son heptathlon en 8e position (5116 points, à 27 points de son record personnel) et Léonie Proust a pris la 9e place à la longueur, sautant moins loin (5,91 m) que la veille en qualifications (5’99 m), là où il aurait fallu franchir les 6,10 m pour viser la médaille. Travis Collet s’est quant à lui aisément qualifié pour la finale du 400 m haies en remportant sa série en 52’21’’. Ladite finale sera à suivre vendredi, le même jour que celle de Guillemette Vincent, qualifiée en quatrième position de sa série sur 2000 m steeple (6’54’’49).
Rosalie Mesmacque, rendez-vous au dernier virage avec l’argent !
Elles sont remontées du bassin côte à côte, Sofia Biagi esquissant au passage une accolade empathique envers Rosalie Mesmacque. Jusqu’au bout, Italienne et Française ne se sont pas quittées dans cette finale du 400 m nage libre qui, à l’issue du premier aller-retour, se résumait déjà à un duel, dans lequel chacun faisait étalage de ses atouts : à Rosalie la vitesse de nage, à Sofia la plus grande efficacité dans les virages. L’Italienne (re)prenait l’ascendant à la poussée, notre Française revenait dans la ligne droite… mais, insensiblement, perdait un peu de terrain à chaque nouveau pointage aux 50 m. Monté dans la dernière ligne droite – l’Italienne l’emporte en 4’16’’28 contre 4’18’’06 à sa dauphine – l’écart final ne traduit pas combien le mano a mano fut serré… et palpitant. C’est la troisième médaille continentale en quelques semaines pour la nageuse du Lille Métropole Natation, puisqu’elle a également glané deux médailles, là aussi en argent, aux championnats d’Europe juniors en eau libre !
« Ç’a été une journée riche en émotions, revit l’adolescente de 15 ans, championne de France de la catégorie d’âge sur la distance en 2024 et fille de Marion Hans-Mesmaque, première femme à avoir traversé la Manche à la nage, dans les années 1990. J’ai fait le meilleur temps des séries le matin, ce qui est très bien, mais ça m’a aussi amené du stress pour la finale, j’étais un peu bloquée à l’échauffement. Heureusement c’est parti une fois dans le bassin, avec l’adrénaline ! Je suis émue parce que la natation c’est beaucoup de travail, d’heures dans l’eau, de sacrifices. Donc une médaille est la récompense de tout ça et, même si je l’aurais préférée en or, je suis très satisfaite. »
« Ç’a été une journée riche en émotions, revit l’adolescente de 15 ans, championne de France de la catégorie d’âge sur la distance en 2024 et fille de Marion Hans-Mesmaque, première femme à avoir traversé la Manche à la nage, dans les années 1990. J’ai fait le meilleur temps des séries le matin, ce qui est très bien, mais ça m’a aussi amené du stress pour la finale, j’étais un peu bloquée à l’échauffement. Heureusement c’est parti une fois dans le bassin, avec l’adrénaline ! Je suis émue parce que la natation c’est beaucoup de travail, d’heures dans l’eau, de sacrifices. Donc une médaille est la récompense de tout ça et, même si je l’aurais préférée en or, je suis très satisfaite. »
Judo : Axel Cuq a saisi sa seconde chance
De Skopje à Skopje… mais pour un tout autre dénouement, bien plus heureux ! Axel Cuq était déjà venu dans la capitale macédonienne à la fin du mois dernier, mais ses championnats d’Europe cadets lui avaient laissé un goût amer puisque, prétendant au podium, il avait terminé hors du Top 8. Les hasards d’organisations de rendez-vous continentaux lui offraient une sorte de deuxième chance, ou d’opportunité de revanche, dans le cadre du FOJE, et le cinquième des championnats d’Europe 2024 a su s’en saisir puisqu’il a été s’emparer d’une médaille de bronze chez les moins de 50 kg.
Trois combats, trois histoires d’ippon : celui asséné à l’Ukrainien Kiril Stets en ouverture, celui reçu de l’Espagnol Alejandro Chiarroni en demies, et finalement celui réussi dans la petite finale contre le Hongrois Milan Szabo, synonyme de podium. « Il y a un peu de frustration de perdre en demies parce que je m’incline sur une connerie – pardon, une bêtise ! – mais je me suis bien remobilisé pour aller chercher cette troisième place, explique le sociétaire des Dojos de l’Agglomération du Niortais, 17 ans. Je suis vachement content, à la fois parce que ça efface la déception des championnats Europe, mais aussi parce que c’est ma toute première médaille en championnat international. Elle représente l’accomplissement, la réussite que je recherchais depuis deux ans que je suis en Équipe de France. »
L’autre Français du jour sur les tatamis, Titouan Lucas (-55 kg), a perdu son combat inaugural contre l’Arménien Shavarsh Nahapetyan, sur ippon.
Sports collectifs : les volleyeurs déjà en demies !
Les volleyeurs sont parfaitement lancés dans leur tournoi puisque, après l’hôte macédonien de la compétition, ils ont à nouveau infligé un tarif de 3 sets 0, cette fois à la Belgique (25-18, 25-17 et 25-22). Louka Logeais, le passeur de l’équipe, insistait notamment sur « nos deux très gros premiers sets, véritablement nos sets références en ce début de compétition. Deux victoires en trois sets, on enchaîne bien avant la Slovénie demain, contre laquelle on jouera la première place de poules. » La qualification pour les demies, elle, est actée .
Les basketteurs du 5x5 en sont également à deux succès en autant de sorties. Après la Lettonie lundi (94-52), c'est au tour de la Macédoine du Nord d'avoir subi leur loi (89-55). Le dernier carré ne devrait pas leur échapper au soir du dernier match de poule les opposant à la Turquie. Cela relèvera moins de la formalité pour leurs homologues féminines mais, après leur revers initial face aux Slovènes, les Françaises se sont données le droit d’y croire encore grâce à leur victoire 60 à 58 sur les Espagnoles. Elles joueront la qualification pour les demies face aux Hongroises mercredi.
Pour les débuts du 3x3 ce mardi, les garçons ont connu une journée fructueuse puisque leurs deux succès les placent d’ores et déjà en ballottage favorable en vue des quarts. Si leur entrée en lice contre les Belges fut un véritable thriller – ils menaient 14-10, se sont fait reprendre à 14-14 avant que Boris Simonovic n’inscrive le panier de la délivrance – ce fut plus aisé en soirée face aux Espagnols (21-13).
C’est en revanche quasiment terminé pour les filles du handball, battues sur le fil par les Pays-Bas (27-28). Petite défaite, grosses conséquences puisque les Bleues, déjà tenues en échec par l’Allemagne en ouverture (26-26) n’ont plus leur destin en mains pour rêver des demies : elles devront à la fois battre la Hongrie lors de leur dernière rencontre de poules – en soignant si possible le goal-average – et espérer une défaite des Allemandes face aux Néerlandaises.
Et aussi
La pongiste Clémence Tardieu survole pour le moment son tour préliminaire, créditée de deux victoires nettes et sans bavure ce mardi. La première en « perf » face à la locale Anastasija Vujovic 3-0 (11-4, 11-3, 11-6), alors qu’elle « était théoriquement plus forte que moi. Mais j’ai bien mis mon jeu en place, tous mes points forts, et ce succès me fait me sentir en confiance pour la suite. » Et ça s’est vu puisque la suite fut tout aussi expéditive, aux dépens de Lituanienne Emilia Pscolovska, à son tour expédiée 3-0 (11-7, 11-9 et 11-5). Moins de réussite côté garçons pour Noah Vitel, qui avait pourtant remonté un retard de deux sets contre le Belge Maxime Degive, mais s’est incliné en manche décisive (7-11, 7-11, 11-2, 11-8 et 8-11).
En cyclisme sur route, pas de médaille pour nos Bleus engagés dans l’épreuve du contre-la-montre : la meilleure place est l’œuvre de Layann Clovis côté garçons, qui referme le Top 10 (12’43’’480, à dix secondes du podium refermé par l’Italien Tommaso Cingolani). Enzo Conan est 44e (13’28’’737), Pierre Riou 49e (13’30’’886). Chez les filles, notre porte-drapeau de la cérémonie d’ouverture Léa Langella termine 16e (14’39’’379, à une demi-minute de la médaille de bronze remportée par l’Allemande Edda Bieberle). Thaïs Barrier est 23e (14’46’’537) et Noémie Jurado Roumieux 57e (15’38’’649).
Côté Croatie enfin, où se déroulent les épreuves de gymnastique artistique, Ruddly Bordelais-Maisonnable a pris la 19e place du classement général individuel (74.000). Hugo Jeanperrin pointe quant à lui 31e (71.900), grâce notamment à une sixième place aux barres parallèles (13.000), passage abouti lui valant sa qualification en finale de cet agrès. Quant à Tom Jolivet, il termine 57e (66.150) du général. Par équipes, nos Bleus prennent la 11e place, ex-aequo avec la Belgique (146.150).