Le FOJE d’été de Skopje est lancé !

CNOSF/KMSP
La cérémonie d’ouverture du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne d’été 2025 a officiellement lancé six jours d’épreuves durant lesquels notre Équipe de France mettra tout son cœur à briller ! Retour d’expérience avec nos athlètes depuis Skopje.
ils écarquillaient tous les yeux afin de ne pas perdre une miette de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Un an plus tard, quasiment jour pour jour, c’est à eux, espoirs français âgés de 14 à 18 ans, de s’éveiller à l’Olympisme à travers leur participation au 18e Festival Olympique de la Jeunesse Européenne (FOJE). Pour la plupart, il s’agit là d’un premier contact avec une telle compétition multi-sports continentale, avec la taille, le décorum et le melting-pot que cela sous-entend.
Bref, comme la plupart d’entre eux le résument succinctement avec un même mot revenant de bouche en bouche : à l’heure d’entrer défiler pour la cérémonie d’ouverture, le sentiment dominant est le « stress ». Peut-être même plus fort que quand ils seront en piste ces prochains jours dans leur(s) discipline(s) de prédilection. « C’est mon premier évènement aussi grand, ma première cérémonie d’ouverture, souligne Mathieu Demar, 17 ans, judoka. Je n’ai aucune idée de ce qui nous attend mais j’imagine que ça sera spectaculaire. » « J’ai hâte de voir comment ça va se passer, de croiser les autres compétiteurs et les autres nations », abonde Clémence Dréau, 17 ans, athlète, tandis que la pongiste Clémence Tardieu, 15 ans, se sent « à la fois stressée et contente. Je m’attends à un truc génial, une super ambiance, des cris, un moment fort à partager avec tous mes coéquipiers. »
« J’espère que ça va me marquer à vie et que j’en garderai un immense souvenir. »
Léa Langella
L’esprit d’équipe, celui qui apporte parfois les petits plus qui font les grandes différences dans les palmarès, se forge là. Et s’il y en a bien deux qui ressentent particulièrement ce stress du débutant, ce sont les porte-drapeaux de la délégation française, Léa Langella et Lucas Rodriguez (Tom Jolivet remplissait de son côté cet office à Osijek, en Croatie, autre site de compétition ayant eu droit à sa cérémonie d’ouverture). Lucas le vététiste, tout juste 16 printemps : « Il y a un peu de pression à porter le drapeau devant toute la délégation, parce que c’est un symbole. Je me sens un peu stressé et ému parce qu’on a peur de mal faire, même si on sait qu’il n’y a aucune raison ! » Léa la cycliste sur route, 14 ans, n’a quant à elle pas eu le temps de gamberger : « J’ai appris que j’allais ouvrir la délégation dans l’après-midi, juste après que Lucie Rullier, qui devait être la porte-drapeau, se soit blessée. J’étais sa remplaçante. Je suis très fière. Je vais sourire et marcher droit pour représenter correctement la France. J’espère que ça va me marquer à vie et que j’en garderai un immense souvenir. »
Quand le speaker tonne « France » d’une voix caverneuse, le doute n’est pas permis en voyant les yeux grands écarquillés, les sourires immenses, les fanions qui s’agitent, les signes de la main et les baisers face caméra : le stress le cède à l’allégresse. « Il y a une ambiance de ‘‘ouf’’, c’est vraiment cool, lâche Lucas Rodriguez. C’est un peu impressionnant aussi en entrant, avec la musique très forte, les lumières, tout le monde qu’il y a. » Léa Langella embraye : « Quand tu te retournes et que tu vois que toute la délégation te suit, l’émotion est très forte. Ça te donne beaucoup d’énergie pour la compétition. J’espère qu’on va ramener plein de médailles ! »
Le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne, qu’il soit d’été ou d’hiver (tenu en février de cette année à Bakuriani) a marqué des générations de jeunes sportifs avant eux. Certains sont devenus des grands noms de l’Olympisme par la suite puisque 54 médaillés d’or du FOJE sont ensuite devenus champions olympiques, à l’image, pour les plus récents, de la triathlète Cassandre Beaugrand, du volleyeur Jean Patry et du judoka Maxime-Gaël Ngayap Hambou. Évidemment, nos 140 représentants présents cette semaine en Macédoine du Nord et Croatie ne parviendront pas tous à les imiter. Mais tous en repartiront quoi qu’il arrive forts d’une expérience de vie à jamais gravée dans leur esprit. Skopje 2025, c’est parti !