Althéa Laurin décroche le bronze
La belle histoire du jour est signée Althea Laurin qui offre à la France une belle et assez inattendue médaille de bronze en Taekwondo dans la catégorie des 67 kg. Pour ses premiers Jeux Olympiques, à l’âge de 19 ans, la sociétaire du Taekwondo Asnières Elite, en banlieue parisienne a impressionné tous les observateurs par la sérénité et sa qualité technique.
Dans le cadre assez sinistre la foire exposition de Makuhari à 30 km du centre de Tokyo, elle a su réchauffer les cœurs en alignant les victoires face à la Mexicaine Briseida Acosta puis la Chinoise Zheng Shuyin. Battue en demi-finales par la Serbe Milica Mandic, la future gagnante, elle a su parfaitement se reprendre pour dominer l’Ivoirienne Aminata Traore dans le combat pour la médaille de bronze. L’accolade avec sa coach d’origine turque, Gulsah Alonso Tapia fut longue et émouvante.
KMSP
Et dire que tout ça tient à très peu de choses. En effet, Althea a débuté le Taekwondo à l’âge de 7 ans à l’école municipale des sports d’Epinay-sur-Seine. Elle s’y était inscrite en pensant faire du karaté mais elle s’était trompée de file lors de l’inscription et s’est retrouvée dans des cours de Taekwondo. Le hasard faisant bien les choses, la voilà médaillée olympique 13 ans plus tard sous les yeux de la lumineuse Gwladys Epangue, devenue commentatrice pour France Télévision. Déjà championne du monde espoirs en 2018, championne d’Europe 2020 pour sa première sélection en équipe de France, la native de Seine Saint Denis peut d’ores et déjà rêver d’or à Paris 2024, où elle évoluera presque à la maison…
« Ce que je ressens en premier, c’est de la joie et de l’émotion. J’ai encore l’amertume de ne pas avoir décroché l’or ca c’était mon ambition. Je ne réalise pas vraiment. Je suis encore en mode combat. Après ma demi-finale, ce qui m’a le plus aidé ce sont les messages de mes proches et des anciens de l’équipe de France comme Gwladys.
. On a célébré ça en se prenant dans les bars avec Gulsah (son entraîneur). C’est normal d’être heureuses après tous les moments qu’on a passés ensemble, les innombrables heures d’entraînement. Les Jeux, c’est au-delà du sport, c’est avant tout une aventure humaine. Paris 2024, ça me donne de l’appétit et l’envie de progresser mais avant toute chose, il faudra déjà se qualifier. »
Gwladys Epangue (3e aux Jeux de Pékin en 2004) : « Je suis tellement heureuse. La tradition est maintenue. C’est une fille super, d’une zénitude totale. Elle est un peu timide, elle ne s’exprime pas trop avec des mots. Elle préfère parler avec ses pieds. »
Clarisse Agbegnenou tient sa revanche
Clarisse Agbegnenou devient championne olympique en battant la Slovène Tina Trstenjak qui l'avait défaite en finale à Rio.