Charles Coste, à la poursuite de sa légion d'honneur !

Charles Coste a un palmarès impressionnant : cycliste complet récompensé sur piste comme sur route, des grands Tours (Grande Boucle et Giro pour ne citer qu’eux), une victoire sur le Grand Prix des Nations et surtout : ce titre Olympique sur la poursuite par Équipe aux Jeux de Londres en 1948, dont il avait rêvé. A 98 ans, il est aujourd’hui, le plus vieux champion olympique français et il ne manquait qu’une seule récompense à sa liste de distinctions : la légion d’honneur. Cette anomalie est aujourd’hui corrigée ! 74 ans de patience après son titre olympique Charles Coste a reçu ce mercredi 13 avril 2022, la fameuse médaille des mains du Président de Paris 2024, Tony Estanguet.

 

Cette légion d’honneur elle est aussi pour mes camarades

 

« Cette légion d’honneur elle est aussi pour mes camarades Pierre Adam, Serge Blusson et Fernand Decanali. Nous étions une bande de copains, très soudée et une équipe très forte, voilà pourquoi nous avions gagné », précise ému, le vainqueur du Grand Prix des Nations 1949.

Charles Coste rend également hommage à son mentor Paul Ruinart (cycliste français et manager de l’Equipe de France des Jeux de Paris 1924 à Berlin 1936) : « il était en avance sur tout le monde. Pour la diététique, l’alimentation, l’habillement et bien sûr l’entraînement. Il disait toujours ‘vous êtes des coureurs cyclistes mais vous devez être aussi des gentlemen ».

 

 

Je me sens comme l’un de vos héritiers

 

"Cher Charles, j’aurais aimé que vous puissiez recevoir ces honneurs beaucoup plus tôt… mais c’est une immense fierté et une immense émotion pour les équipes de Paris 2024 et les représentants du sport français de pouvoir accueillir et honorer aujourd’hui le doyen du sport tricolore", explique Tony Estanguet.

"Vous êtes né en 1924, quelques mois avant les derniers Jeux Olympiques d’été organisés en France, et nous ne nous étions jamais rencontrés avant ce soir. Et pourtant, j’ai un peu l’impression de vous connaître, comme si nous étions de la même famille. Je me sens comme l’un de vos héritiers. Et c’est toujours émouvant de rencontrer ceux qui ont ouvert la voie… Vous ne vous en êtes peut-être pas rendu compte tout de suite le 9 août 1948, mais 74 ans plus tard, nous sommes là pour vous le dire : votre victoire a ouvert la voie à beaucoup d’autres victoires françaises. Vos performances ont inspiré d’autres performances".