Karaté : Da Costa pour l’éternité

Décidément le Nippon Budokan est une arène magique pour les arts martiaux français. Après la razzia de médailles des judokas, c’est le surdynamité Steven Da Costa qui a ouvert le palmarès du karaté en remportant la médaille d’or du kumite (un combat d’une intensité folle avec les pieds et les poings) en moins de 67 kilos. En finale, il a largement dominé le Turc Eray Samdan pour s’offrir le salto qu’il avait promis à ses fans en cas de victoire.

 

CNOSF/KMSP

 

Classé n°2 mondial, Steven était très attendu après un titre de champion du monde de la spécialité en 2018 à Madrid. Le Petit Prince du karaté comme on le surnomme est issu d’une famille de karatékas avec deux frères Logan et Jessie également en équipe de France et un père, Michel, qui est aussi l’entraîneur de la fratrie à Mont-Saint-Martin près de Nancy.

 

Le karaté devenu sport olympique à Tokyo après un long combat disparaîtra du programme des Jeux de Paris 2024. Steven le sait, il ne fallait pas louper l’heure du kumite.

 

Franchement, je n’étais pas moi-même ce matin. J’avais tellement de pression

 

« Je ne réalise pas du tout ce qui m’arrive. Je pense qu’il va falloir attendre le retour en France. Je suis rentré au Village pour que ce soit une nouvelle journée ce soir. Franchement, je n’étais pas moi-même ce matin. J’avais tellement de pression. Je me suis dit que j’avais déjà la médaille et que je n’aurai pas honte de rentrer. Je me suis dit : montre ton vrai visage. J’ai dit à tout le monde que je venais pour l’or. Quand je dis quelque chose dans la vie, je le fais. Mais avec le sport, c’est une autre histoire.

J’ai travaillé comme un chien. Je me suis tué avec mon père. Olivier, aussi, est venu. Il a fait des allers-retours. Je remercie tous ceux qui m’ont accompagné dans cette préparation. Je suis passé par toutes les émotions. J’y ai cru et puis après je me suis dit que je n’y arriverai pas. J’avais des doutes. »