Chrono haut-niveau

par Paris 2024

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Pour résumer, le ski aux Jeux Paralympiques c’est :

Trois groupes : Ski debout/ Ski assis/ Déficients visuels 

Pour chaque groupe, des catégories pour comprendre le handicap:
- DEBOUT : LW1-LW4 : handicap membre inférieur, LW5-LW8 :handicap membre supérieur, LW9 = handicap membre inférieur + membre supérieur 
- ASSIS : LW10 à LW12 (selon la hauteur de l’atteinte du handicap) 
- DEFICIENT VISUEL  : B1 (non-voyants) à B3 

Un chrono pondéré 

 

Chrono haut-niveau

Non, ce ne sont pas vos yeux qui se sont trop fatigués devant les exploits de nos Bleus aux JO. Et non, ce n’est pas votre montre qui fait des siennes. Aux Jeux Paralympiques d’hiver, en para ski alpin et para ski nordique le chrono ne défile pas à la même vitesse pour tous les concurrents. La raison ? Le chrono pondéré, qui associé à la classification, permet de garantir l’équité entre les athlètes. 

 

Le principe est connu, aux Jeux Paralympiques, le système qui permet de garantir l’équité entre les participants s’appelle la classification. A celui-ci s’ajoute, pour le para ski nordique et le para ski alpin, un système de pondération du chronomètre par un coefficient qui tient compte de l’impact du handicap sur la pratique sportive. Trop compliqué ? Pas équitable ? Ce système permet au contraire de garantir une bonne densité de concurrents pour des courses disputées et des podiums mérités.

Explications avec Jean Minier, Directeur des sports du CPSF et chef de mission de l’Equipe de France pour les Jeux Paralympiques de Pékin 2022.
 

 

Marie Bochet, arrivée Peyongchang

CPSF

Marie Bochet / Peyongchang 2018

Le temps, une donnée toute relative

Les Jeux de Turin en 2006 ont marqué un tournant dans les sports paralympiques d’hiver. C'est en Italie pour la première fois, que les nombreuses catégories de handicap dans lesquelles évoluaient les skieurs ont été regroupées en trois grands groupes : debout, assis, déficients visuels. Pour garantir l’équité à l’intérieur de ces grands groupes, un coefficient de pondération de la performance de l’athlète est appliqué L’objectif de l’IPC (International Paralympic Comittee) est alors clair : limiter le nombre d’épreuves dans des sports où il y avait trop peu de concurrents, et ce fut une réussite. 

 

40% de médailles en moins depuis 2006

 

A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, un écueil que le monde du para ski voulait soigneusement écarter, Jean Minier souligne : "Les athlètes ont compris qu’il y avait un danger pour la survie de leur catégorie aux Jeux car ils n’étaient parfois pas assez nombreux. Ils ont souscrit de bonne grâce à la mise en place d’un système qui allait sécuriser dans le temps leur présence aux Jeux, même si leurs chances de médailles étaient amoindries du fait qu’il y ait moins de podiums et de médailles distribués.”   

Avec la naissance de ce nouveau système, 40% des médailles ont disparu : “Jusqu’en 2002, il y avait 92 podiums aux Jeux Paralympiques d’hiver. A Turin nous sommes passés à 58 podiums, alors même qu’un nouveau sport faisait son entrée, le curling fauteuil. En para ski alpin, le nombre d’épreuves a été divisé par deux. Chez les skieurs assis, avant la réforme, il y avait cinq podiums, maintenant il n’y en a qu’un seul”  

Benjamin Daviet, Peyongchang 2018

CPSF / G. Picout

Benjamin Daviet, Peyongchang 2018

Des données + des statistiques + une épreuve = un coefficient

Chaque année les résultats de l’ensemble des athlètes sur toutes les épreuves de Coupe du monde sont recensés, l’IPC calcule à partir de ces données des coefficients de façon statistique. Comme les performances évoluent en permanence, les coefficients sont remis à jour tous les ans pour le ski alpin et tous les deux ans pour le ski nordique. Le coefficient de pondération est un pourcentage qui est propre à chaque athlète dans une épreuve donnée et qui, multiplié par le temps de ce dernier, le réduit pour rétablir une forme d’équité entre les concurrents aux déficiences très diverses.
Ainsi, si le skieur dont le handicap a le moins d’impact sur sa performance a un coefficient de 100%, ce qui signifie que son temps d’arrivée est son temps réel, un concurrent dont les capacités à performer seront plus affectées verra son temps multiplié par un coefficient réducteur (91%, 93%...). 
 

 

Jean Minier nous explique les différentes pondérations

Le contre la montre règne en maitre

L’usage des coefficients a une implication sur l’organisation des compétitions car ils nécessitent que les athlètes partent les uns après les autres. Comment gérer 10 chronos qui défilent différemment, de façon simultanée ? Réponse, c’est impossible. Voilà pourquoi en para ski nordique, le contre la montre est le format de course le plus fréquent. L’IPC parvient néanmoins à trouver des solutions, comme en sprint où ils ont inventé un système de départ décalé selon le degré de handicap (immédiat pour l’athlète le plus handicapé + 10 secondes pour les handicaps moindres et ainsi de suite). Pourquoi ne pas imaginer le même usage en para snowboard avec un système de portillons de départ qui s’ouvrent en décalage, selon le coefficient du handicap ? 

Car en effet, à l’heure actuelle la pondération du chronomètre n’existe pas en para snowboard. Or, pour certaines catégories de handicaps dans lesquelles il n’y a pas assez de densité, rassembler les catégories et appliquer ce système permettrait à certains athlètes d’éviter la suppression de leur catégorie de handicap et leur éviction des Jeux Paralympiques. On pense notamment à Cécile Hernandez dont la catégorie a été supprimée en raison d’un manque de concurrentes : “S’il y avait eu des coefficients, cette catégorie aurait été une sous-catégorie du groupe “debout”, et jamais elle n’aurait disparue.”  

Coefficients, surdoués et handicap rares

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