Souviens-toi l'été dernier

par M. Brigand, J. Duez, A. Jeanne

Temps de lecture22 min

Temps des médias8 min

La casting

Le casting :

Auriane Mallo Breton, 31 ans, médaillée d’argent à l’épée en individuel et par équipes

Romain Girouille, 36 ans, entraîneur de l’équipe de France masculine de tir à l’arc médaillée d’argent

François Goyet, 30 ans, joueur de l’équipe de France de hockey sur gazon

Franck Seguela, 27 ans, médaillé d’argent avec l’équipe de France masculine de basket 3x3

Flora Vautier, 20 ans, médaillée de bronze en double mixte de para-tennis de table 

Frédéric Villeroux, 41 ans, champion paralympique de Cécifoot

La Prépa

Pro League 3x3 Franck Seguela

© CNOSF – Presse Sports

Franck Séguéla: On était conscients que les Jeux allaient nous dépasser. On essayait de ne pas y être hermétiques. En basket 3x3, on a la chance d’être quatre, le nombre parfait pour se soutenir et appréhender l’événement. Surtout, on est passés par le TQO pour se qualifier. C’était chaud, mais ça a créé une dynamique hyper positive pour préparer les Jeux. Une fois qu’on s’est qualifiés, on s’est dit qu’on allait surfer sur cette vague.

Le plus compliqué, ça a été l’année de qualification. Auriane Mallo-Breton

Auriane Mallo-Breton : J’ai eu la hantise de me dire que j’étais la seule épéiste à avoir participé à tous les grands rendez-vous depuis 2013 - exception faite de Tokyo - et que, potentiellement, je pouvais ne pas aller à Paris. Sur les deux tiers de la saison, j’ai tiré petit-bras et, à la veille de partir en Chine au mois de mars pour la Coupe du monde, je me suis blessée à la cheville. Aujourd’hui, je dis que ça m’a sauvé, parce qu’à ce moment-là, je prends conscience que je m’entraîne au quotidien comme une chienne et que je mets tout en place pour que les choses se passent bien. En tant que maman, je dois en plus gérer la garde de mon fils, mais quand ta famille et ta belle-famille se plient en quatre pour alléger ton programme, tu ne peux pas te dire que tu pars en compèt’ sans être à 100%. Je devais respecter mon travail, arrêter d’avoir peur et tirer à mon niveau.

Romain Girouille : Il y a deux ans, la France était la 14e nation mondiale en tir à l’arc, les mecs n’avaient pas fait de podium depuis 2017. Techniquement, on a dû tout changer, ou presque.

En 2020, on est passé à côté des Jeux de Tokyo pour un rien. Cette fois-ci, on était en mode commando depuis janvier 2023, au retour de la Coupe du monde en Inde. François Goyet

François Goyet : Notre sport est en progression. On voulait capitaliser sur cette trajectoire ascendante. Alors, on s’est retrouvés trois jours par semaine pendant 18 mois au CREPS de Wattignies pour préparer au mieux l’événement. On a même fait des exercices militaires sur les terrils entre Lille et Lens. 

Romain Girouille : Au moment où on remporte les championnats d’Europe 2024, je me dis qu’il y a un truc, que cette équipe tient la route. Sauf qu’au niveau européen, il y a deux-trois nations qui tiennent la route, mais la concurrence se situe surtout en Asie. Derrière, on termine deuxièmes de la dernière manche de la Coupe du monde avant les Jeux. C’est un bon indicateur, le signe qu’on est dans le game. À la veille des épreuves, on fait une session de trois matchs d’entraînement par équipes et là, les tireurs font à chaque fois plus de 230 points sur 240 possibles, c’est fou ! Je me dis qu’une telle régularité en compétition ça peut vraiment faire mal, mais je garde ça pour moi.

Pour nous aussi ça s’est passé à Lens. Sur les installations du Racing, au domaine de La Gaillette. Frédéric Villeroux

Frédéric Villeroux : Le coach a été très fort, il a demandé à ce que nos stages se fassent sous le dôme, où jouent aussi les gamins, pour s’habituer au bruit. Au premier entraînement, ça nous a tellement déstabilisés que je ne sais même pas si on a réussi à toucher un ballon en 45 minutes, mais ça a fini par payer car le jour J. On s’est servi du bruit comme booster. 

François Goyet : Même si en hockey on a un statut amateur, on s’entraîne comme des pros. Donc quand les JO sont arrivés, on s’est posé cette question : est-ce qu’on fait la cérémonie ou non ?

Entrée en seine

cérémonie-ouverture-paris2024

© CNOSF – Presse Sports

François Goyet: Les hockeyeurs belges nous ont dit que quand ils avaient fait la cérémonie d’ouverture à Pékin en 2008, ils en avaient pris plein les mirettes mais que ça leur avait pris un influx dingue en même temps. Pour performer il fallait donc, selon eux, faire l’impasse sur la cérémonie. Finalement on a quand même décidé d’y aller.

Franck Seguela : Notre compétition commençait le 30 et on était sur le village depuis le 23 donc on a eu le temps de s’acclimater.

Le village, c’est Disneyland : quand on arrive, on a la même envie de courir dans tous les sens. Romain Girouille

Romain Girouille : Idem, on est arrivés en avance pour que les tireurs aient le temps de découvrir le village et en profiter sans que ça n’influe sur la compétition. C’est quelque chose que j’ai retenu de mes deux Olympiades en tant qu’athlète. Le village, c’est Disneyland : quand on arrive, on a la même envie de courir dans tous les sens et c’est ok d’en profiter comme tel, de kiffer le moment avec le self, les anneaux, les boutiques, les autres athlètes etc. Mais après un ou deux jours, on est acclimaté et il n’y a plus autant d’étoiles dans les yeux. On pouvait donc être de nouveau pleinement focus sur les qualifs.

Les larmes aux yeux. Franck Seguela

Franck Seguela : La cérémonie, c’était oufissime. Je pourrais dire à vie que j’étais sur le bâteau. En plus, Céline Dion m’a mis les frissons, les larmes aux yeux. 

Flora Vautier : La cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques a aussi été un moment exceptionnel. On ne pensait pas qu'il y allait avoir autant de monde.  Le sportif qui me dit qu’il n’a pas kiffé, c’est qu’il a un problème.

François Goyet: L’énergie qu’on a reçue de la foule a contrebalancé cette perte d’influx nerveux. On en a pris plein les yeux, tout le monde était heureux avec nos beaux costumes Berluti. On a profité au max de ce moment hors du temps.

Romain Girouille : Moi je n’y étais pas à cause du contingent d’invités qui ne comprenait que les athlètes et un encadrant. Mais en tant que membre de la commission des athlètes, je savais plus ou moins ce qui allait se passer dans les grandes lignes, donc j’avais d’autant plus les glandes de ne pas pouvoir être sur le bateau, en communion avec le peuple français. Mais bon, la règle c’est la règle.

Pour toi public

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© CNOSF – KMSP

Auriane Mallo Breton : Le jour de la compétition a été unique. Dans le Grand Palais, il y avait 8000 personnes, dont 7800 qui étaient derrière moi. On pouvait voir les adversaires s’écraser les unes après les autres. J’ai été portée, je n’ai ressenti aucune pression, je n’ai été que dans le kif de l’instant présent.

Ils nous ont tellement poussé, c’était un délire. Franck Seguela

Franck Seguela : L’ambiance à la Concorde était hallucinante. Je n’avais jamais vu ça auparavant et je sais que je ne le revivrai jamais. On a créé une connexion avec le public parce qu’on avait envie de kiffer ensemble. Ils nous ont tellement poussé, c’était un délire.

Frédéric Villeroux: Dans le vestiaire, avant d’entrer sur le Champ de Mars, on nous dit que le stade était plein. 12 000 personnes ! Alors qu’en championnat de France de cécifoot, si tu as 30 spectateurs, c’est déjà bien, et encore, il faut qu’il fasse beau !

François Goyet : D’entrée, le public a été incroyable. On n’a jamais vécu ça, à part en Inde, où tu peux parfois jouer devant 15 000 personnes. En France, d’habitude, c’est devant 200, 300 personnes max.

Les gens se retrouvaient dans les bars pour voir nos matchs, c'était incroyable ! Frédéric Villeroux

Frédéric Villeroux : Avant le début du match contre la Chine, j'ai pris la parole et j'ai dit : « Les gars, quand on a un public comme ça, on est obligé de tout donner. Si on doit y laisser une jambe, on y laisse une jambe ». Après cette première victoire, on a senti que quelque chose se passait. Il y a eu des audiences de fou pour le cécifoot, 6 millions de téléspectateurs, les gens se retrouvaient dans les bars pour voir nos matchs, c'était incroyable ! J’aimais jouer avec le public, je levais les bras pour leur demander de crier, d’applaudir, d’encourager quand la balle n’était pas en jeu. C’était aussi un moyen de récupérer un peu plus longtemps quand j’étais cramé (rires).

Flora Vautier : La médaille, c’est très grand d’autant qu’avec mon binôme Florian Merrien, on ne pense pas du tout en faire une ensemble. Moi, à la base, je suis venue à Paris pour prendre de l’expérience et là, on avance, jusqu’à affronter une paire sud-coréenne, face à qui on ne se présente pas du tout en favoris. Puis, on réussit à tenir, à avoir énormément d’avance, jusqu’à se dire : “Mais on va peut-être pouvoir le faire…” L’adrénaline grimpe et sur le dernier point, on se regarde, on se dit que personne ne croyait en nous, même nous, mais qu’on a réussi à le faire. C’est dingue, en plus, de vivre tout ça avec Flo, qui est la première personne qui m’a épaulée quand je suis arrivée en équipe de France.

François Goyet : Malheureusement, on n’a pas atteint notre objectif qui était de sortir des poules. Secrètement, on pensait à un exploit, voire à la médaille. Mais on joue contre deux mastodontes de la discipline - l’Allemagne et les Pays-Bas - face auxquels on perd logiquement. Derrière, face à l’Espagne, on fait match nul sous un soleil de plomb à 10h du matin. Puis, ça finit un peu en eau de boudin après deux dernières défaites contre la Grande-Bretagne et l’Afrique du sud…

Sur notre lancée, on a déboîté les Lettons en demie. Franck Seguela

Franck Seguela : Comme on est passé de justesse en poule, on se tape un tableau horrible : les Serbes numéros 1 mondiaux, les Lettons invaincus… Contre la Serbie on met une intensité de malade dès le départ et le public nous aide à tenir. Ce qui est énorme, c’est que dès l’entrée sur le terrain, dans le couloir, on a senti dans leur body language qu’ils avaient peur de nous. Là, on s’est dit : “Les gars, on les foudroie, on ne leur laisse pas le temps de réfléchir.” Sur ce match (remporté 22-19), j’ai vu des gens pleurer sur le shoot vainqueur de Tim (Timothée Vergeat). Il y avait une euphorie collective dingue, j’en ai encore des frissons. Sur notre lancée, on a déboîté les Lettons en demie.

Romain Girouille : Le jour J est étonnant de sérénité. Tout le monde a dormi après le déjeuner, aucun stress, tous les feux au vert. En demi-finale face à la Turquie, on se qualifie au tir de barrage pour trois millimètres. Une médaille, ça ne tient parfois qu’à ça, mais ce qui est sûr, c’est que ça se prépare en amont, pas le jour J. En finale contre la Corée du Sud, on est restés focus jusqu’au bout, mais ils ne nous ont laissé aucune opportunité. On a quand même disputé la deuxième plus grosse finale du tir à l’arc aux JO. Rien que ça, ça situe le niveau de performance. 

Franck Seguela : En finale, on perd nous aussi, contre les Pays-Bas, mais aucun regret. Attention hein, j'ai quand même les boules, mais je sais aussi qu’on a joué le match qu’il fallait jouer et qu’on a pris un tir de l’espace lors de la prolongation. 

J’ai deux médailles autour du cou devant ma famille, mon fils, mon entraîneur, Rémy Delhomme à Paris… C’est merveilleux. Auriane Mallo Breton

Auriane Mallo Breton: Je préfère ne pas me focaliser sur la dernière touche de la mort subite en finale, mais plutôt me rappeler que j’ai failli sortir en tableau en 32es de finale et que trois mois avant, j’étais à la rue pour ma qualification olympique. En arrivant aux Jeux, les étoiles étaient alignées. Je me suis présentée dans la forme de ma vie et au bout, j’ai deux médailles autour du cou devant ma famille, mon fils, mon entraîneur, Rémy Delhomme à Paris… C’est merveilleux.

Je marque et on est champions olympiques. En vengeant les valides qui plus est ! Frédéric Villeroux

Frédéric Villeroux : En finale contre l’Argentine, on savait que ça allait être âpre mais j’avais la sensation que c’était notre journée. Normalement, je ne suis pas tireur de penalty mais comme j’étais sur un nuage j’y vais. Je marque et on est champions olympiques. En vengeant les valides qui plus est ! 

 

La bamboche

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© CNOSF – KMSP

Les gens nous ont passé des bières, on a fait des culs secs, on a sauté dans la foule. On a fait n’importe quoi. C’était génial. Franck Seguela

Franck Seguela : Le soir même on a fêté ça au Spot où un bar était resté ouvert juste pour nous, nos potes et nos familles… Et le lendemain, tournée des médias. On a fait des émissions que normalement ma grand-mère regarde en faisant des sudokus. Là je prends la mesure de ce qu’on a fait. Au Club France, on a fait comme contre la Serbie : on a mis une intensité folle ! Les gens nous ont passé des bières, on a fait des culs secs, on a sauté dans la foule. On a fait n’importe quoi. C’était génial.

Flora Vautier : Nous on est donc allé au resto avec nos familles dans une pizzeria. On a surtout fait beaucoup de photos avec les fans. Il a fallu du temps avant de sortir.

On a profité de cette fame qu’on ne mérite pas tellement. François Goyet

François Goyet : Une fois que notre tournoi est fini, on est priés de décamper du village olympique parce qu’on doit rendre nos chambres. Mais on peut continuer d’aller au village et surtout, on nous offre un ticket par joueur et par jour pour assister aux épreuves. Malgré la déception, on profite des Jeux différemment. Avec notre accréditation, on rentrait partout. On allait boire des coups dans Paris et les videurs nous faisaient rentrer en évitant la queue. On a profité de cette fame qu’on ne mérite pas tellement, je trouve, mais on avait besoin de continuer à vivre le truc ensemble pour décompresser après à un an et demi passé à charbonner.

Frédéric Villeroux : Nous, on ne l’a pas encore fêtée dignement entre nous. On était rincés après coup car la semaine a demandé énormément d’énergie et que d’ordinaire, on aime bien être dans le calme. Le Club France, on avait peur que ça soit trop bruyant, d’autant qu’on n’est pas habitués à être mis en valeur comme ça. Et puis finalement, malgré l'anxiété, on est restés sur scène 20 minutes devant 6000 personnes ! Ca, on s’en rappellera toute notre vie. 

Les gars sont venus chez moi, on a pris l’apéro sur la terrasse, lancé un barbecue, débouché une bonne bouteille en se disant : mission accomplie. Romain Girouille

Romain Girouille : La médaille ? Je l’ai fêtée deux fois. Une première, au Club France, avec un peu de retenue, et une seconde, quand tout était terminé. Les gars sont venus chez moi, on a pris l’apéro sur la terrasse, lancé un barbecue, débouché une bonne bouteille en se disant : mission accomplie.

Auriane Mallo Breton : Tous ces gens pour nous applaudir au Champions Park, le Club France, c’était magique… Après la médaille individuelle, je n’ai pas vraiment eu le temps de profiter parce qu’il y avait l’équipe derrière et surtout je déménageais ! On venait d’acheter une petite maison et à l’appartement, on était en plein dans les cartons. Heureusement que tout le monde est venu me soutenir, ça a permis à mon mari d’avoir plus de bras pour les transporter. Pourtant, le soir de la défaite par équipe, avant de quitter le village, je me suis mise à pleurer dans mon lit. J’avais trop les boules. Puis, je me suis dit : “Auriane, tu es la seule escrimeuse française double médaillée sur ces Jeux, ce n’est pas rien.” L’épée dame a brillé, c’est le plus important. Maintenant, je veux devenir championne olympique. Et, alors que ce n’était pas clair avant Paris, mon prochain objectif s’appelle Los Angeles 2028.

La fête est finie

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© CNOSF – KMSP

Romain Girouille : Je suis parti en vacances chez ma famille en Bretagne, puis en Turquie. La rentrée était prévue le 2 septembre, j’étais en congés jusqu’au 25 août et mon téléphone a commencé à sonner à partir du 20. C’était le contre-coup des Jeux. On n’avait pas tellement préparé l’après, finalement. 

Un peu comme un super-héros qui enlève sa cape. François Goyet

François Goyet : Ca passe en un claquement de doigts. Quand tu as ton accred’, tu as accès à tout.  Quand tu la reposes le lendemain de la cérémonie, tu redeviens la personne lambda que tu as toujours été. Un peu comme un super-héros qui enlève sa cape. C’est vrai que c’est particulier de reprendre une vie normale quand t’as vécu des émotions aussi intenses, ces déflagrations de kif devant 15000 personnes à Colombes. Et trois mois après avoir vécu tout ça, je commençais mon stage chez So Foot !

Franck Seguela : Je suis rentré 5 jours chez moi dans les Landes. C’est là où j'ai réalisé que tout le monde avait vu notre finale. Je jouais au beach volley sur la plage et des gens me prenaient en photo. Après, la saison a repris et la vie quotidienne aussi. Mais c’était parfait, je savais que les Jeux allaient durer 10 jours, que ça serait une parenthèse. Je suis heureux dans mon petit coin, je suis dans ma campagne, je vais me promener avec mon chien sur la plage, ça me suffit pour être heureux. S’il y a un peu plus de médiatisation pour notre sport, c’est super mais être pris en photo tous les jours, ça m’aurait vite gonflé.

Si les gens sont contents de nous suivre aux JO, pourquoi ne le seraient-ils pas aussi le reste de la saison ? Auriane Mallo Breton

Auriane Mallo Breton : J’ai une solution pour régler le problème de la complexité de l’escrime : nous passer plus souvent à la télé pour habituer le grand public à notre sport ! Il y a huit manches de Coupe du monde par an, plus les Europe et le championnat du monde, on pourrait diffuser quelques rendez-vous, comme ça aux Jeux, on n’aura plus besoin de réexpliquer les règles ! Si les gens sont contents de nous suivre aux JO, pourquoi ne le seraient-ils pas aussi le reste de la saison ?

Après les Jeux, j’ai fait une formation pour être créatrice de contenus et community manager. Je voulais que mon compte Instagram explose. Flora Vautier

Flora Vautier : Avec Florian, on s’est revu pour ses 40 ans, mes 20 ans, on a refait des photos avec nos médailles. Il y a aussi eu un gros engouement sur les réseaux sociaux, où je passe beaucoup de temps. L’après, en fait, c’est une continuité. On ne peut pas vraiment “passer à autre chose”, “tourner la page”. Mais ça me va, il faut vraiment en profiter car je pense qu’il n’y a jamais eu autant de projecteurs braqués sur le para-tennis de table. J’étais la plus jeune de l’équipe en plus, donc la visibilité a un peu été centrée autour de moi. Je veux entretenir ça sur les réseaux sociaux, même si je suis retourné m’entraîner à fond, comme avant les Jeux. Maintenant, juste, il y a des séances qui sautent pour des opérations de comm’. Je me dis que j’ai fait un beau truc avec un niveau de jeu assez bas, alors si je l’élève… Mais la folie, c’est que j’ai commencé des collaborations avec des marques de makeup, avec Longchamp… J’ai été faire un évènement avec Fenty Beauty, un rêve. Je veux prôner la femme dans le handisport. Après les Jeux, j’ai fait une formation pour être créatrice de contenus et community manager. Je voulais que mon compte Instagram explose. On y est !

Romain Girouille : Maintenant, quand on a goûté à une médaille, on n’a plus envie de lâcher. Si je fais l’analogie avec un peintre, là, j’en suis à l’étape du crayonné sur la toile. Je sais plus ou moins quelle masse de couleur ira ici ou là, mais les détails, ce sera pour plus tard. En tout cas, j’ai une vision pour le tir à l’arc français que je veux continuer à porter le plus haut possible sur les podiums du monde entier. Tout est possible.

L’anecdote de Franck Séguéla

J’ai toujours adoré collectionner les pin’s de délégations. Tous les athlètes en ont et certains sont prêts à les échanger. Celui de la France, il n’est pas vendeur, tout le monde l’a. Il fallait donc être malin pour se faire une place sur le marché. Au village, j’étais, humblement, l’un des très gros chasseurs. Ce que je trouvais trop bien, ce n’était pas de croiser Djokovic ou Nadal, mais de chercher les pin’s de tout petits pays, Guam par exemple, que j'ai découvert à cette occasion. C’était aussi l’occasion de discuter avec des représentants de ces pays souvent méconnus.

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