Sacha
Treille

En bref 

• Attaquant (gaucher)

• N°77 en équipe de France

• Inaltérable

Sacha Treille est l’héritier assumé d’une histoire profondément ancrée dans le hockey français. Son père, Philippe Treille, a marqué les années 1970 en remportant deux médailles de bronze aux championnats du monde 1978 et 1979, tandis que son frère aîné Yorick est entré dans l’histoire en devenant le premier joueur français repêché lors d’une draft NHL en 1999, avant de devenir l'entraîneur de l'équipe de France.

Dans ce cadre familial dédié au hockey, Sacha construit très tôt une relation naturelle avec la performance et la longévité. Attaquant gaucher, il démarre sa carrière professionnelle dès 2005 avec les Bruleurs de Loups de Grenoble. Très vite, il se distingue par son sens du collectif et sa rigueur, au point de décrocher dès sa deuxième saison le trophée Jean-Pierre-Graff du meilleur espoir, au moment où Grenoble est sacré champion de France.

Sa carrière se développe ensuite à l’échelle européenne, au fil d’expériences majeures en République tchèque, en Suède et en Allemagne. Capitaine respecté, il s’inscrit dans la continuité plus que dans la lumière, assumant un rôle de cadre stable. Conscient que la longévité ne s’improvise pas, il a progressivement adapté son approche : préparation estivale rigoureuse, attention portée à la récupération, sérieux quotidien.

En équipe de France, Sacha Treille totalise 276 sélections, un chiffre qui témoigne de sa constance et de sa fiabilité au plus haut niveau. Lucide sur la place du hockey français dans la hiérarchie mondiale, il revendique une approche décomplexée à l’approche des Jeux olympiques d’hiver de Milan 2026. Pour lui, la France se présente sans complexe, animée par l’envie de bousculer l’ordre établi : l’idée n’est pas de se fixer des limites, mais d’oser croire à l’exploit, avec ce simple état d’esprit : "et pourquoi pas ?".

L’homme, justement, se nourrit de ces émotions sportives partagées. Passionné de biathlon, admiratif de Martin Fourcade, Sacha Treille fait partie des milliers de Français qui ont vibré lorsque le judoka français, Teddy Riner, a été tiré lors de la roulette finale aux Jeux Olympiques de Paris 2024, pour offrir à la France l’or olympique par équipes face au Japon. Ces moments résonnent avec sa propre vision du sport : le collectif, la transmission, la confiance dans l’instant décisif. À Grenoble, il cultive cette dynamique au quotidien en restant proche des plus jeunes joueurs, conscient que l’équilibre d’une équipe repose sur l’entraide entre générations. Les anciens transmettent des repères, les jeunes apportent vitesse, fraîcheur et exigence nouvelle, dans un hockey toujours plus rapide où chacun doit s’adapter.