Des familles en or !
Le sport est souvent une affaire de familles où le talent se transmet de génération en génération. Héritage culturel ou facteur génétique ? Difficile à dire. En tout cas, une étude française publiée dans la revue Frontiers in Physiology l’a prouvé : la probabilité d’obtenir une médaille aux Jeux olympiques augmente fortement si un membre de sa famille a déjà été médaillé. Illustration avec des familles dont plusieurs membres ont porté haut les couleurs bleu-blanc-rouge.
La famille Ermenault (cyclisme sur piste)
De Barcelone à Sydney, Philippe Ermenaut poursuit son rêve olympique sur la piste des vélodromes du monde entier. Il obtient même une médaille d’or par équipe et une médaille d’argent en individuel en 1996 à Atlanta. Sacré pedigree. Son fils Corentin Ermenault ne change pas de braquet. Devenu guide après une riche carrière professionnelle, il remporte l’or en tandem avec Alexandre Lloveras lors du contre-la-montre sur route des Jeux paralympiques de Tokyo.
© CNOSF – Presse Sports
Mathieu Grébille et Roger Michelot (handball et boxe)
Il arrive qu’un destin olympique saute plusieurs générations. Ainsi Mathieu Grébille, médaillé d’argent avec les Experts à Rio en 2016, succède à son arrière-grand-père Roger Michelot. 80 ans plus tôt, celui-ci fut champion olympique des mi-lourds à Berlin. Le boxeur inspira même Jean-Paul Belmondo pour le film L’As des as ! Costaud.
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Les frères Guénot (lutte gréco-romaine)
Le 13 août 2008 est un jour béni pour la famille Guénot. Ce jour-là, à Pékin, Steeve Guénot et son grand frère Christophe montent tous deux sur des podiums olympiques en lutte gréco-romaine. Ce sera l’or pour Steeve en moins de 66 kilos et le bronze pour Christophe en moins de 74 kilos. Un exploit rare pour ces deux fils d’un pratiquant de lutte. Quatre ans plus tard, Steeve remportera le bronze à Londres. Histoire de garnir un peu plus l’armoire à trophées familiale.
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Teddy Tamgho et Romane Dicko (triple saut et judo)
Champion du monde de triple saut, Teddy Tamgho n’a jamais participé aux Jeux olympiques. Sa cousine Romane Dicko, de dix ans sa cadette, y a brillé. La judoka a même été médaillée d’or par équipe à Tokyo. Se retrouveront ils à Paris en 2024, où Teddy a annoncé vouloir faire un spectaculaire come-back ?
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La famille Tillie (volley-ball, water-polo et basket-ball)
Avec les Tillie, on a affaire à une dynastie du sport français. Le grand-père Guy, international français de volley-ball, ouvre la voie. Ses fils Laurent et Patrice font briller les couleurs tricolores dans les gymnases comme dans les piscines. Les frangins participeront même ensemble aux Jeux olympiques de Barcelone, le premier en volley, le second au water-polo. Et ça n’est pas fini, puisque Kim (basket) et Kevin (volley), les fils de Laurent, perpétuent la tradition à Rio en 2016. L’apothéose ? 2020 à Tokyo quand Laurent et Kevin remportent ensemble le premier titre olympique du volley français. Vivement la suite !
Kévin Rolland et Tess Ledeux (ski acrobatique)
Deux cousins, deux prodiges du ski acrobatique, deux adeptes des sensations fortes. Voici comment on pourrait présenter Kévin Rolland et Tess Ledeux, deux figures de la glisse française. À Sotchi en 2014, Kevin décroche le bronze en halfpipe. De quoi donner des idées à Tess, de 12 ans sa cadette. En 2022 à Pékin, c’est elle qui monte sur un podium olympique en Big Air.
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La famille Prigent (canoé-kayak)
Chez les Prigent, on a le canoë dans le sang. Les parents Jean-Yves et Marie-Françoise se sont même rencontrés lors d’une compétition. Tous deux champions du monde par équipe, ils ont transmis cette passion à leurs enfants. L’aîné Yves est également champion du monde par équipe en canoë. La cadette, Camille, a remporté la médaille d’or de slalom en kayak aux JOJ 2014 et ambitionne de briller à Paris en 2024. Quant à leur cousine Romane, elle fait partie des espoirs du kayak tricolore. Et ce n'est pas tout ! Romane aussi est fille de champions, sa mère Marianne Agulhon a fait les Jeux Olympiques de Barcelone 1992 où elle est arrivée 5ème, elle est également championne du monde. Son père Christophe Prigent est plusieurs fois médaillé aux championnats du monde.
Fun fact : Camille et Romane affrontent régulièrement dans les bassins les filles de celles qui furent les adversaires de leurs mères.
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Alex et Kylian Portal (para-natation)
Alex Portal et son petit frère Kylian sont tous les deux nageurs paralympiques. Le plus grand a déjà connu les podiums paralympiques (l’argent et le bronze à Tokyo 2020), tandis que le second, fraîchement double médaillé d’or et double d’argent aux championnats d’Europe de la Jeunesse 2022, rêve d’une première médaille paralympique en 2024. Et on a confiance en lui. Après tout, Kylian, c’est le prénom parfait pour briller à Paris.
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Par Arthur Jeanne