Ahmed Andaloussi « Un jour, je ferai les Jeux »

CPSF

Ahmed Andaloussi, para triathlète

La vie c’est parfois une histoire de boucle. Celle d’Ahmed Andaloussi s’est ouverte le 30 août 1993, alors qu’un accident de voiture changeait la trajectoire de sa vie. Dans le centre de rééducation où il apprend à se réapproprier son corps qui ne se tiendra plus jamais debout, il annonce à celui qui partage sa chambre : « Moi un jour je serai aux Jeux Paralympiques, je ne sais pas dans quel sport, mais j’irai ».  A Tokyo Ahmed vit un rêve vieux de 28 ans. 

« Être aux Jeux c’est déjà une médaille en soi. Elle n’est pas en or, ni argent, ni bronze, mais dans mon cœur, elle déjà là et elle est belle. » Comme toutes les belles histoires, celle d’Ahmed n’est pas linéaire. 

« Je ne voulais pas qu’on me regarde pour ma paraplégie » 

Quand il commence sa nouvelle vie, il choisit l’haltérophilie : « J’avais tellement honte de mon corps. Je ne voulais pas que les gens me regardent pour ma paraplégie mais pour mon tronc surdéveloppé. C’était mon échappatoire. » En un an, à force de soulever de la fonte il passe de 48kg à 90kg de muscle. Son corps transformé, il passe au basket fauteuil : « Je voulais être dans un groupe avec d’autres handis pour être protégé. J’avais peur de bouger seul, j’ai cherché un collectif pour qu’on bouge ensemble » Il intègre le club de Pau, avec lequel il écumera les Championnats de France pendant douze ans. En 2008, ils décrochent le titre : « La boucle était bouclée, c’était le moment d’arrêter ».  

« C’est mon fils qui m’a appris à nager » 

Alors qu’il s’empâte, il décide d’accompagner son fils de seize ans à la piscine : « Je ne savais pas nager, c’est lui qui m’a appris. » Quelque temps plus tard, un collègue lui propose d’essayer un petit triathlon, c’est le coup de foudre. Il se rapproche de la fédération et attaque la compétition. Son premier titre de champion de France décroché, il s’inscrit aux championnats du monde groupe : « J’en ai chié comme jamais. » La frustration de finir en bas du classement le pousse à s’entrainer bien plus dur. En 2014 il prend la 6e place des championnats du monde, dès lors il ambitionne une sélection pour les Jeux de Rio 2016, sans y parvenir : « Je me suis trompé dans mes choix tactiques ». 

Il n’en dort pas pendant des semaines, hésite à arrêter, sauf que sans le triathlon plus de rythme, plus d’ambition. Sa femme et son fils le poussent : « Ils ne voulaient pas que je reste sur cet échec. »  C’est donc reparti pour un tour d’entrainements, de déplacements et de sacrifices, mais bien entouré et bien soutenu : « J’ai tellement de monde autour de moi, tellement de chance. ». Le report d’une année en raison du Covid ne l’a pas entamé « Le fait de ne pas avoir de compétition, pas de stress et avoir plus de temps m’a fait du bien. Après le premier confinement, je me suis rendu compte que n’avais jamais été aussi fort. »  

Au japon, Ahmed a des étoiles dans les yeux. Dimanche 29 août il sera dans la baie de Tokyo, pour 750m de natation, 20km de cyclisme et 5km de course. Le lendemain, date anniversaire de son accident, il fermera une boucle ouverte 28 années plus tôt, avec on l’espère une médaille accrochée au bout. 

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